Élections régionales et départementales : les maires majoritairement favorables au maintien des élections en juin

La majorité des maires français sont pour le maintien des élections régionales et départementales les 13 et 20 juin, après avoir répondu à la consultation du gouvernement.

"Essentielles" ou pas ? Les maires se sont déclarés favorables au maintien en juin des élections régionales et départementales lors d'une consultation controversée lancée ce week-end par l'exécutif, accusé par l'opposition et les associations d'élus de craindre "le verdict des urnes".
  

56% pour le maintien 

Environ deux-tiers (69%) des maires ont répondu. Parmi eux, 56% sont favorables au maintien des deux scrutins les 13 et 20 juin et 40% pour un report, selon les résultats communiqués par le ministère de l'Intérieur, confirmant la position exprimée par les associations d'élus dans un courrier adressé à l'exécutif daté de jeudi dernier. 
    

Le sort des élections, déjà repoussées de mars à juin en raison de la crise sanitaire, dépend désormais de la position que prendra le gouvernement à l'occasion du débat consultatif prévu mardi à l'Assemblée nationale et mercredi au Sénat.

Colère des associations d'élus    

En demandant directement aux maires de répondre via les préfets avant lundi midi par "oui" ou "non" à la question de savoir si les conditions préconisées par le Comité scientifique leur semblaient réunies pour tenir les élections, le gouvernement s'est attiré les foudres des associations d'élus et de l'opposition, qui le soupçonnent de vouloir reporter des élections qui s'annoncent défavorables pour la majorité. 
    

Jean Castex avait toutefois indiqué la semaine dernière qu'il privilégiait "à ce stade" le maintien des deux scrutins aux dates prévues.  Dans un communiqué commun et virulent diffusé sous le nom de "Territoires unis", l'Association des maires de France (AMF) dirigée par l'ex-ministre François Baroin, l'Assemblée des départements de France (ADF) et Régions de France ont accusé le gouvernement "d'avoir peur du verdict des urnes". 
    

"Ce qui se joue, en réalité, sur le dos des maires et sous le prétexte de la situation sanitaire, c'est le report des élections locales après les présidentielles et législatives car elles seraient des +élections non essentielles+", ont déploré les trois principales associations d'élus.