Electricité en Outre-mer : l'aide à la biomasse étendue à la Martinique

Champ de cannes aux Antilles.
La prime "bagasse" versée par le gouvernement aux centrales électriques d'Outre-mer fonctionnant avec des résidus de canne à sucre va être étendue à la Martinique et ne se sera plus dégressive au fil du temps, a annoncé vendredi le ministère de la Transition écologique et solidaire.
 
Cette mesure vise à "amplifier la valorisation de ce sous-produit agricole, à soutenir la filière canne-sucre-rhum et à appuyer les territoires d'Outre-mer dans leur trajectoire vers l'autonomie énergétique", précisent dans un communiqué le ministre d'État François de Rugy et la secrétaire d'État Emmanuelle Wargon. Elle s'inscrit également dans la stratégie du gouvernement de convertir à la biomasse l'ensemble des centrales d'Outre-mer fonctionnant encore au charbon d'ici 2023.
           
François de Rugy a signé un arrêté en ce sens qui "sera applicable à l'ensemble des installations industrielles d'Outre-mer qui produisent de l'électricité à partir de biomasse issue de la canne à sucre". La prime "bagasse", d'un montant de 14,5 euros par tonne de canne, était déjà versée en Guadeloupe ou à la Réunion mais la Martinique n'en bénéficiait pas, a précisé le ministère à l'AFP. L'arrêté supprime également le coefficient de dégressivité de la prime au fil du temps, explique la même source.
           

Potentiel de production

Le potentiel de production d'électricité à partir de biomasse est très important pour les territoires d'Outre-mer, dans la mesure où cette énergie n'a pas de caractère intermittent d'autres énergies comme le solaire ou l'éolien. La bagasse (résidu de la canne à sucre) a représenté 8,3% de la production électrique à la Réunion en 2016 et 3,6% en Guadeloupe en 2017.
           
La prime sera versée sur la base des volumes de canne calculés en fin d'année afin d'assurer un traitement équitable des territoires indépendamment des dates de campagne sucrière, a précisé le ministère.