La visite du chef de l'Etat en Guyane fin octobre est un "acte manqué" selon Jemetree Guard, l'un des porte-parole du "Kolektif pou Lagwiyann dékolé" (pour que la Guyane décolle) qui a mené le mouvement social de mars-avril.
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"Le président n'a pas saisi ce qui est en train de se passer en Guyane", a estimé auprès de l'AFP Jemetree Guard, porte-parole du collectif, quelques jours après le déplacement de 48 heures d'Emmanuel Macron en Guyane.
"Pour le président de la République, la légitimité est une variable, fonction de l'allégeance qu'on lui prête", a-t-il regretté. M. Macron a invité les élus et les citoyens guyanais à dessiner un nouveau projet pour leur territoire lors des Assises des Outre-mer, l'une de ses promesses de campagne, censées rassembler société civile, acteurs économiques et pouvoirs publics dans tous les territoires ultramarins pour leur permettre, selon l'exécutif, "de se réinventer en territoires d'excellence et d'innovation".
Le porte-parole se plaint également de l'étroitesse de l'enveloppe budgétaire, "1 milliard d'euros" dédiée à l'ensemble des Outre-mer à l'issue des Assises. "Les Assises vont nous mettre en concurrence entre territoires". En plus du plan d'urgence de 1,08 Md acté dans le cadre du l'accord de Guyane à l'issue du mouvement social, le KPLD et les élus de Guyane réclament une rallonge de 2,1 Mds à moyen et long terme pour l'aménagement du territoire, la justice, la santé etc.
Le KPLD est dirigé par un "comité de pilotage" composé d'une trentaine de membres, a expliqué à l'AFP, Davy Rimane, autre porte-parole du collectif. Une assemblée générale rassemble "une centaine" d'associations, structures, syndicats. Mais la quasi majorité des acteurs du monde économique qui composaient le KPLD en sont sortis en avril. Tout comme les militants autochtones. Aujourd'hui, le collectif demeure majoritairement un agrégat de "collectifs citoyens" et d'indépendantistes.
"La légitimité vient du peuple. Nous sommes la proximité"
Le président n'avait pas souhaité rencontrer le KPLD au motif que celui-ci n'était pas un représentant "légitime" des citoyens guyanais, à l'inverse des élus de la République. "La légitimité vient du peuple. Nous sommes la proximité", a opposé M. Guard, en référence à la grande mobilisation du printemps dernier."Pour le président de la République, la légitimité est une variable, fonction de l'allégeance qu'on lui prête", a-t-il regretté. M. Macron a invité les élus et les citoyens guyanais à dessiner un nouveau projet pour leur territoire lors des Assises des Outre-mer, l'une de ses promesses de campagne, censées rassembler société civile, acteurs économiques et pouvoirs publics dans tous les territoires ultramarins pour leur permettre, selon l'exécutif, "de se réinventer en territoires d'excellence et d'innovation".
"Les Assises vont nous mettre en concurrence entre territoires"
Ces assises "sont une contradiction", pour Jemetree Guard. Face aux attentes des citoyens de l'ouest du territoire, "le président a répondu qu'il n'y aura aucune route ni hôpital de proximité à Maripasoula (accessible par pirogue ou avion, dénué d'hôpital et de lycée, ndlr) sous son quinquennat. Il dit ensuite que c'est à nous de proposer des projets ! Il joue avec nos espoirs et on sera les cautions aux projets qu'il aura retenus".Le porte-parole se plaint également de l'étroitesse de l'enveloppe budgétaire, "1 milliard d'euros" dédiée à l'ensemble des Outre-mer à l'issue des Assises. "Les Assises vont nous mettre en concurrence entre territoires". En plus du plan d'urgence de 1,08 Md acté dans le cadre du l'accord de Guyane à l'issue du mouvement social, le KPLD et les élus de Guyane réclament une rallonge de 2,1 Mds à moyen et long terme pour l'aménagement du territoire, la justice, la santé etc.
Le KPLD est dirigé par un "comité de pilotage" composé d'une trentaine de membres, a expliqué à l'AFP, Davy Rimane, autre porte-parole du collectif. Une assemblée générale rassemble "une centaine" d'associations, structures, syndicats. Mais la quasi majorité des acteurs du monde économique qui composaient le KPLD en sont sortis en avril. Tout comme les militants autochtones. Aujourd'hui, le collectif demeure majoritairement un agrégat de "collectifs citoyens" et d'indépendantistes.