Emmanuel Macron promet 35 millions d'euros supplémentaires par an pour résoudre le problème de l'eau en Outre-mer

Emmanuel Macron, le 22 mars 2023, lors d'une interview sur France 2 et TF1.
Le président de la République, qui présentait ce jeudi son "plan eau", a souligné la situation particulièrement difficile de la Guadeloupe et de Mayotte, et a promis des investissements massifs.

En déplacement dans les Hautes-Alpes pour présenter son "plan eau", le président de la République, Emmanuel Macron a, selon ses propres mots, tenu à "avoir un mot particulier pour nos Outre-mer, qui ont une situation tout particulièrement difficile". Si la sécheresse et les problèmes de fuite touchent la majorité des départements, la situation est particulièrement grave en Guadeloupe et à Mayotte, où les habitants subissent régulièrement des "tours d'eau" et sont parfois contraints de payer pour un service dont ils ne bénéficient pas, l'eau n'atteignant pas les robinets des particuliers.

Dizaines de millions d'investissements

Ces situations dramatiques, qui posent des problèmes de santé publique et obligent de nombreuses familles à acheter des packs d'eau couteux, sont dues à la vétusté des réseaux. Une grande partie de la ressource en eau potable se perd à cause du manque d'entretien des canalisations et des fuites.

"Pendant très longtemps, on s’est habitué à ne plus investir dans nos réseaux. À l’échelle nationale, un litre sur cinq est perdu à cause des fuites. Dans certains territoires, c’est un litre sur deux", a rappelé Emmanuel Macron. Le président promet de débloquer 180 millions d'euros, "qui seront chaque année confirmés", pour moderniser les réseaux et résoudre le problème des fuites. "On va débloquer 35 millions d’euros supplémentaires par an pour l’eau en Outre-mer", a assuré le président.

Au-delà des investissements massifs, le président propose une série de mesures pour moins gaspiller la ressource. Il souhaite par exemple développer l'utilisation des eaux usées, accélérer l'installation de compteurs intelligents, car "on ne sait bien économiser que ce qu’on consomme", ou mettre en place un système de tarification progressive du prix du litre, pour inciter les usagers à ne consommer que ce dont ils ont besoin.