Le président de la République a salué mardi 1er juin les discussions entre l'État, les indépendantistes et les loyalistes de Nouvelle-Calédonie sur l'avenir du Caillou. Au terme de cette semaine de travail, Emmanuel Macron a encouragé les trois parties à poursuivre le dialogue vers un consensus.
Emmanuel Macron a reçu mardi après-midi une délégation d'élus de Nouvelle-Calédonie venus à Paris discuter des implications du Oui et du Non au troisième référendum d'autodétermination. Le président de la République s'est réjoui de cette séquence de travail, lancée sous l'impulsion du Premier ministre. Jean Castex avait invité les délégations indépendantistes et loyalistes à échanger avec l'État du 26 mai au 1er juin.
Poursuivre le dialogue
"Le président de la République a souhaité pouvoir entendre les représentants calédoniens, saluer la qualité des échanges et les encourager à poursuivre ce dialogue de fond pour préparer le troisième référendum que le gouvernement a la charge d'organiser", a expliqué l'Élysée dans un communiqué.
Outre le ministre des Outre-mer, sept membres du Groupe Leprédour étaient présents : le président du Congrès de Calédonie Roch Wamytan, la présidente de la province Sud Sonia Backès, les députés Philippe Gomès et Philippe Dunoyer, le président de la province des îles Jacques Lalié, le président de l'Union Calédonienne Daniel Goa et le président du 16e gouvernement de Nouvelle-Calédonie Thierry Santa. Parmi les absents, également membres du groupe Leprédour et signataires de l'Accord de Nouméa, le sénateur Pierre Frogier, qui a quitté les discussions dès le premier jour, Paul Neaoutyine et Victor Tutugoro de l'Union Nationale pour l'Indépendance (UNI) qui a décliné l'invitation à Paris.
Les membres du "groupe Leprédour" et Sébastien Lecornu sont ensuite rentrés au ministère des Outre-mer rue Oudinot pour conclure la semaine de discussions. Parmi les sujets de discussion évoqués par le ministre des Outre-mer figure le calendrier de sortie de l'Accord de Nouméa et la date de la troisième et dernière consultation prévue par l'Accord de Nouméa. L'État est tenu de fixer cette date d'ici la fin du mois de juin. Avant ou après l’élection présidentielle ? La question divise. Les non indépendantistes le souhaitent dès cette année, quand la délégation de l’Union calédonienne le veut fin 2022.