Ce haut conseil, qui devrait être lancé officiellement mardi, devrait permettre de "rendre acceptable la transition écologique" grâce à des "moyens", selon le JDD qui cite l'Elysée ce dimanche.
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Le président Emmanuel Macron annoncera mardi la création d'un "Haut conseil pour le climat" composé d'experts, indique le JDD, citant l'Élysée. Devant être annoncée lors de la présentation de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), l'installation de cette structure placée sous l'autorité du Premier ministre est destinée "à susciter moins de crispations" sur la "politique énergétique et ses conséquences fiscales", précise l'hebdomadaire du dimanche.
Il donne parmi ses membres Laurence Tubiana, ex-négociatrice pour la France lors de la COP21, Pascal Canfin, directeur général de WWF France, et des personnalités du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec).
La semaine précédente, Édouard Philippe avait écarté l'idée d'une réunion avec les corps intermédiaires pour construire un "pacte social de la conversion écologique", comme l'avait demandé le numéro un de la CFDT Laurent Berger. Il estimait que ce n'était pas ce que "demandent les gilets jaunes".
Pour répondre aux "gilets jaunes" comme aux propositions de certains syndicats d'ouvrir des négociations sociales, M. Macron va "donner le cap sur la transition écologique", devant les membres du Conseil national de la transition écologique (CNTE), composé d'élus, de syndicats, d'ONG et d'associations, dans l'objectif la rendre "acceptable", avait expliqué l'Élysée à l'AFP vendredi.
Le Haut conseil pour le climat sera "doté de moyens" et pourra "intervenir sur toutes les politiques publiques" en ayant en charge de s'assurer de "la soutenabilité sociale et économique" de ces politiques, a expliqué l'Élysée au JDD.
L'hebdomadaire rapporte que la présidence confirme la hausse des taxes sur les carburants prévue le 1er janvier, excluant "un report". Selon lui, les "macronistes se sont convertis à l'idée qu'il faut "associer davantage"" les syndicats, les associations de défense de l'environnement, peut-être les syndicats agricole et la société civile, dont certains gilets jaunes.
"Les Français disent : Monsieur le Président, nous n'arrivons pas à boucler les fins de mois, et le président leur répond : nous allons mettre en place un haut conseil, vous imaginez la déconnexion", a ironisé le porte-parole de LR Laurence Saillet. "On n'a pas besoin d'une espèce de haute commission sur je ne sais quoi pour tirer les conclusions concrètes des problèmes", a critiqué Ian Brossat, tête de liste du PCF aux européennes.
"Il existe déjà un conseil national pour la transition écologique, un conseil environnemental, un ministère de l'écologie... Le climat n'a pas besoin d'un énième comité mais de mesures fortes pour mettre en place les solution déjà connues", a dénoncé sur Twitter le directeur général Greenpeace France, Jean-François Julliard.
L'avocat de l'environnement Arnaud Gossement est tout aussi réservé. "Cette mesure est contraire à ce que nous avions convenu de faire lors du Grenelle. Cesser les comités théodules et nourrir un dialogue entre les parties prenantes elles-mêmes. Un comité d'experts ne calmera pas la colère des "gilets jaunes"."
La proposition reçoit également des soutiens. Dans une tribune publiée dimanche par Le Point, plusieurs personnalités, dont le député LREM Mathieu Orphelin et Pascal Canfin, ont appelé à la création d'un "conseil de dialogue" regroupant, d'une part, l'ensemble des parties prenantes constituées (associations environnementales, de consommateurs, élus locaux, syndicats, organisations de la jeunesse, etc.) et d'autre part cent citoyens tirés au sort.
Cette instance "pourra être éclairée par les contributions des experts réunis dans le futur haut conseil pour le climat", précisent les signataires.
Il donne parmi ses membres Laurence Tubiana, ex-négociatrice pour la France lors de la COP21, Pascal Canfin, directeur général de WWF France, et des personnalités du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec).
La semaine précédente, Édouard Philippe avait écarté l'idée d'une réunion avec les corps intermédiaires pour construire un "pacte social de la conversion écologique", comme l'avait demandé le numéro un de la CFDT Laurent Berger. Il estimait que ce n'était pas ce que "demandent les gilets jaunes".
Rendre "acceptable" la transition écologique
Pour répondre aux "gilets jaunes" comme aux propositions de certains syndicats d'ouvrir des négociations sociales, M. Macron va "donner le cap sur la transition écologique", devant les membres du Conseil national de la transition écologique (CNTE), composé d'élus, de syndicats, d'ONG et d'associations, dans l'objectif la rendre "acceptable", avait expliqué l'Élysée à l'AFP vendredi.
Le Haut conseil pour le climat sera "doté de moyens" et pourra "intervenir sur toutes les politiques publiques" en ayant en charge de s'assurer de "la soutenabilité sociale et économique" de ces politiques, a expliqué l'Élysée au JDD.
L'hebdomadaire rapporte que la présidence confirme la hausse des taxes sur les carburants prévue le 1er janvier, excluant "un report". Selon lui, les "macronistes se sont convertis à l'idée qu'il faut "associer davantage"" les syndicats, les associations de défense de l'environnement, peut-être les syndicats agricole et la société civile, dont certains gilets jaunes.
Une preuve de "déconnexion" selon certains
"Les Français disent : Monsieur le Président, nous n'arrivons pas à boucler les fins de mois, et le président leur répond : nous allons mettre en place un haut conseil, vous imaginez la déconnexion", a ironisé le porte-parole de LR Laurence Saillet. "On n'a pas besoin d'une espèce de haute commission sur je ne sais quoi pour tirer les conclusions concrètes des problèmes", a critiqué Ian Brossat, tête de liste du PCF aux européennes.
Une structure déjà existante ?
"Il existe déjà un conseil national pour la transition écologique, un conseil environnemental, un ministère de l'écologie... Le climat n'a pas besoin d'un énième comité mais de mesures fortes pour mettre en place les solution déjà connues", a dénoncé sur Twitter le directeur général Greenpeace France, Jean-François Julliard.
Il existe déjà un conseil national pour la transition écologique, un conseil environnemental, un ministère de l'écologie...
— J-F Julliard (@jfjulliard) 25 novembre 2018
Le climat n'a pas besoin d'un énième comité mais de mesures fortes pour mettre en place les solution déjà connues https://t.co/e61a9i0wWs
L'avocat de l'environnement Arnaud Gossement est tout aussi réservé. "Cette mesure est contraire à ce que nous avions convenu de faire lors du Grenelle. Cesser les comités théodules et nourrir un dialogue entre les parties prenantes elles-mêmes. Un comité d'experts ne calmera pas la colère des "gilets jaunes"."
Un conseil de dialogue
La proposition reçoit également des soutiens. Dans une tribune publiée dimanche par Le Point, plusieurs personnalités, dont le député LREM Mathieu Orphelin et Pascal Canfin, ont appelé à la création d'un "conseil de dialogue" regroupant, d'une part, l'ensemble des parties prenantes constituées (associations environnementales, de consommateurs, élus locaux, syndicats, organisations de la jeunesse, etc.) et d'autre part cent citoyens tirés au sort.
Cette instance "pourra être éclairée par les contributions des experts réunis dans le futur haut conseil pour le climat", précisent les signataires.