Wuambushu 2, levée des barrages et aides aux entreprises : les engagements de Marie Guévenoux à Mayotte

La ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux, est en visite à Mayotte ce mardi. Elle a appelé à la levée des barrages et estime que l'état d'urgence "n'aurait pas d'effet" dans le département. Après avoir installé le préfet, elle rencontre les élus au rectorat pour faire le point sur la sécuritaire et le projet de loi Mayotte.

La ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux a atterri ce mardi 27 février pour une journée de visite à Mayotte. C'est son deuxième déplacement dans le département, toujours paralysé par les barrages pour dénoncer l'insécurité et l'immigration.

  • EDITION SPECIALE : Que retenir du passage de Marie Guévenoux à Mayotte ?
  • Marie Guévenoux annonce une aide de 4 000 euros pour les entreprises impactées par les crises à Mayotte

Après une heure de discussions avec les acteurs économiques mahorais, la ministre des Outre-mer Marie Guévenoux a annoncé la mise en place d'une aide exceptionnelle d'un montant maximum de 4 000 euros pour les entreprises impactées par ces crises en série qui frappent Mayotte.

A l'issue d'une réunion qui aura duré plus de 2h30 avec les maires de l'île et le président du Conseil départemental, la ministre des Outre-mer Marie Guévenoux a annoncé le lancement de l'opération Wuambushu 2 d'ici le mois d'avril prochain. Elle affirme aussi avoir prévu de recevoir des membres des Forces vives.

La ministre des Outre-Mer Marie Guévenoux à Mayotte
  • "Il faut lever les barrages pour poursuivre le travail "

Marie Guévenoux poursuit son programme à Mayotte avec la multiplication de réunions de travail. Les élus ont evoqué plusieurs problématiques liés à la sécurité sur l'île. A l'issue de cette réunion avec les élus locaux, il ressort qu'une rencontre doit se faire avec les deux collectifs.

  • "C'est du mépris pour les Mahorais mobilisés sur les barrages depuis cinq semaines."

"A aucun moment les forces vives n'ont été invitées à échanger, c'est du mépris pour les Mahorais mobilisés sur les barrages depuis cinq semaines", dénonce Mohamed Abdou Mozer, l'un des responsables du barrage Ngwézi à Chirongui. "La question de la sécurité n'est pas négociable, ce n'est pas une question de moyens, mais de résultats."

"On a bien compris qu’on ne peut pas compter sur nos élus pour l'état d'urgence, car certains nous disent que ce n’est pas possible, alors que c’est à eux de se battre pour que cet état d’urgence soit instauré", poursuit le manifestant. "Si l'État nous tourne le dos, ce sera à nous de nous défendre."

Le barrage des Forces vives à Ngwezi
  • 13h- La matinée de visite de la ministre Marie Guévenoux à retrouver dans notre édition spéciale 

  • "La peur doit changer de camp", annoncent les élus avant la rencontre avec la ministre

Seuls trois maires sont absents pour cette rencontre : les élus de Bandraboua, Mtsangamouji et
Boueni. "Il y a une feuille de route qui a été signée par le ministre de l'Intérieur et la ministre des Outre-mer, on va écouter pour savoir quelles en sont les modalités, c'est la demande des Mahorais, notamment pour accélérer la levée des barrages", explique Madi Madi Souf, le maire de Pamandzi avant d'assister à cette réunion. "Que ce soit Wuambushu 2 ou l'état d'urgence, qu'importe les modalités, tant que l'insécurité est partie."

"La peur doit changer de camp, c'est le mot d'ordre", estime Laithidine Ben Saïd, le maire de M'tsamboro. "Aujourd'hui on doit tout faire pour que la population se sente en sécurité." L'élu a annoncé la veille la mise en place d'un couvre-feu pour les mineurs à M'tsahara suite à des violences qui ont conduit un jeune a être hospitalisé dans un état grave.

Les élus arrivent au rectorat pour une réunion de travail avec la ministre des Outre-mer Marie Guévenoux.
  • 12h10 - Les élus sont arrivés pour une réunion de travail avec la ministre Marie Guévenoux

La ministre des Outre-mer est arrivée au rectorat pour une rencontre avec le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, et les maires pour discuter de la situation sécuritaire et du projet de loi Mayotte.

Le conseiller départemental de Pamandzi, Daniel Zaïdani, dénonce du "mépris" face au choix de ne pas les avoir conviés. Il explique que "les élus de terrain sont écartés de la réunion de travail avec la ministre. Je rappelle que ce sont bien les conseillers départementaux notamment ceux du groupe 'Le choix des Mahorais' qui sont sur le terrain."

La ministre Marie Guévenoux arrive au rectorat pour une réunion de travail avec les élus
  • 11h40- "C'est un super dispositif, mais il faut que le cycle normal des études reprenne"

"Les élèves n'ont pas eu cours pendant de longues semaines, là ils profitent des vacances scolaires pour se remettre à niveau. C'est très impressionnant, ils sont studieux et appliqués", précise la ministre Marie Guévenoux au lycée Bamana, après une présentation du dispositif "école ouverte." Elle salue "un programme exemplaire avec une trentaine d'enseignants qui viennent enseigner bénévolement à 500 lycéens volontaires."

"C'est un super dispositif, maintenant il faut que le cycle normal des études reprenne", ajoute la ministre des Outre-mer avant de partir en direction du rectorat pour une rencontre avec les élus.

  • 11h30- La ministre est au lycée Younoussa Bamana à Mamoudzou pour une présentation du dispositif "école ouverte"

La ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux, s'est exprimée à la sortie de la préfecture. Elle a rappelé les engagements pris lors de sa dernière visite aux côtés du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, notamment la fin des titres de séjours territorialisés. "Un certain nombre d'individus continuent de faire des barrages, ces barrages nuisent à la situation de Mayotte", explique la ministre.

"Ça nuit à la sécurité, car les forces de l'ordre sont concentrées sur les barrages alors qu'elles pourraient faire autre chose", poursuit Marie Guévenoux. "Ça nuit à l’alimentation, à la santé, à l’eau, aux constructions d’infrastructures." Interrogée sur la mise en place de l'état d'urgence à Mayotte, elle répond qu'à Mayotte "cela n'aura pas beaucoup d'effet. Par exemple, vous faites de l'assignation à résidence, mais ici il n'y a pas d'adressage. Vous pouvez fermer les restaurants et les lieux de cultes, est-ce qu'on a vraiment envie de ça ici?" Elle ajoute en revanche son intention de prendre des arrêtés "qui interdisent des objets qui deviennent des armes par destination".

  • 10h50- Marie Guévenoux va s'exprimer à la préfecture après un comité de pilotage des services de l'État.

Safina Soula, la présidente du collectif des citoyens de Mayotte 2018, a annoncé ce mardi matin avoir sollicité le cabinet de la ministre pour organiser une rencontre. Si elle ne s'exprime plus en tant que porte-parole des forces vives, elle explique qu'il "y a sur la table des négociations qui ne sont pas terminées." Elle souhaite notamment demander le déploiement de l'armée pour l'opération Wuambushu 2.

  • 10h20- Un comité de pilotage des services de l'État et du procureur

La ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux, est actuellement à la préfecture pour une réunion du comité de pilotage de l'ensemble des services de l'État et du procureur. "Notre priorité absolue est de rétablir durablement la paix civile sur l’archipel. C’est le préalable qui conditionne la réussite de toutes les politiques publiques sur le territoire", explique la ministre sur son compte X. Un peu plus tôt, elle indiquait avoir donné avec Gérald Darmanin "des instructions extrêmement précises" en ce sens au préfet François-Xavier Bieuville. 

L'arrivée du nouveau préfet, François-Xavier Bieuville, était très attendue par les élus présents sur la place de France. "On souhaite la bienvenue au nouveau préfet, on sait que la tâche ne sera pas facile", résume Ben Issa Ousseni, le président du département. "Le territoire a besoin de sa ténacité pour apporter un début de solution aux problèmes que rencontre le territoire."

"J'espère qu'il y aura un interlocuteur avec les forces vives, comme le dialogue avait été rompu avec le préfet Thierry Suquet", explique le sénateur Saïd Omar Oili. "C'est un nouveau préfet qui est venu avec de nouvelles idées. Il est temps qu'on s'asseye autour de la table pour trouver des solutions durables."

La cérémonie d'installation du préfet Françoix-Xavier Bieuville présidée par la ministre des Outre-Mer, Marie Guévenoux
  • 9h10- La ministre est repartie en direction de la Case Rocher.

Après une courte cérémonie au son des clairons, la ministre des Outre-Mer, Marie Guévenoux,est repartie en direction de la Case Rocher où elle doit assister à un comité de pilotage avec l'ensemble des services de l'État et le procureur de la République.

Marie Guévenoux, la ministre déléguée chargée des Outre-mer, à Mayotte

  • 9h- Dépôt de gerbes et marseillaise sur la place de France pour la cérémonie d'installation du préfet de Mayotte
  • 8h50- la cérémonie d'installation du nouveau préfet se prépare sur la place de France

Les différents représentants de l'État et les élus sont réunis sur la place de France. La ministre des Outre-mer Marie Guévenoux doit prochainement présider la cérémonie d'installation du nouveau préfet, François-Xavier Bieuville, arrivé ce samedi à Mayotte.

La cérémonie d'installation du nouveau préfet en préparation sur la place de France
  • Vers 7h45, la ministre est arrivée à la case Rocher.

Marie Guévenoux doit présider à 9h la cérémonie d'installation du nouveau préfet, Françoix-Xavier Bieuville, arrivé ce samedi. Ensuite, elle va notamment rencontrer les élus pour discuter de la loi Mayotte et les acteurs économiques pour évoquer la crise sécuritaire. 

Le véhicule de Marie Guévenoux à la Case Rocher