Le bus avait été retrouvé incendié dans la nuit du 29 au 30 juin au moment où des violences urbaines embrasaient l'Hexagone, déclenchées par la mort de Nahel. Ce jeune de 17 ans avait été tué par le tir d'un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre le 27 juin.
"Ils ont saisi ce prétexte comme une opportunité", a déclaré le procureur de la République de Pointe-à-Pitre, Patrick Desjardins, ajoutant que quatre mineurs sont également suspectés dans cette affaire.
10 mois de prison
Deux jeunes, qui ont ainsi comparu en procédure de plaider coupable (CRPC) mercredi à Pointe-à-Pitre, ont été "condamnés pour vol aggravé par trois circonstances : la réunion, les dégradations du bus et le fait d'avoir été masqués", a précisé M. Desjardins.
L'un a notamment écopé de "10 mois de prison : cinq fermes et cinq avec sursis probatoire, avec obligations de rembourser les victimes et d'effectuer un travail d'intérêt général". Le deuxième a été "condamné à huit mois de prison, dont quatre avec sursis probatoire". Le troisième jeune impliqué, lui aussi jugé en CRPC, est "monté dans le bus après" le vol, et a ainsi été "condamné pour recel à six mois de sursis probatoire", selon la même source.
4 mineurs suspectés
Quatre mineurs, trois de 17 ans et un de 15 ans, eux aussi suspectés dans cette affaire, "seront présentés à un juge pour enfants et jugés ultérieurement", selon le procureur. "Aucun n'avait un casier judiciaire", a précisé M. Desjardins.
Le bus, stationné dans un dépôt, avait été volé à Petit-Bourg (commune de la Basse-Terre), où il avait été retrouvé incendié, quelques heures plus tard, après "une escapade, vraisemblablement à Pointe-à-Pitre", selon le procureur.
Les suspects ont été identifiés par les enquêteurs de la gendarmerie et interpellés lundi et mardi, essentiellement dans la zone de Petit-Bourg.