En mal de candidats dans la santé, la Guyane et Mayotte débarquent au salon Paris pour l’emploi

Pour la première fois, la Guyane et Mayotte sont présentes au salon Paris emploi.
Dans ces deux territoires, les structures de santé manquent cruellement de bras. Pour la première fois, des représentants guyanais et mahorais sont présents au principal salon de recrutement français, qui se déroule place de la Concorde, à Paris.

Chaque année, 20 000 candidats se pressent au salon Paris pour l'emploi, principal salon de recrutement français. La 22e édition se tient du 21 au 22 novembre place de la Concorde, à Paris. Pour la première fois, les territoires de Mayotte et de la Guyane sont présents. Sur place, les besoins en recrutement sont immenses, notamment en matière de santé.

Dans le secteur du médico-social et de la petite enfance, 80 postes sont à pourvoir immédiatement à Mayotte. "On recherche des métiers spécifiques : éducateurs spécialisés, orthophonistes, psychiatres, ergothérapeutes... Ce sont des métiers qu’on a du mal à trouver, c’est la raison de notre présence sur ce salon", précise Kassandrah Chanfi, la directrice de la communication de Mlezi Maoré, une association qui agit auprès des plus fragiles à Mayotte.

Mais pour attirer les talents, la collectivité mahoraise doit faire la promotion de son île et tenter d’effacer la mauvaise image, notamment en termes d’insécurité, qui colle au 101e département français. "Au lieu de se baser que sur le négatif, il y a plein de choses positives à Mayotte. La vie, les gens surtout !, plaide Ikbal Mondroha, chargé des partenariats au sein de la délégation de Mayotte à Paris. On se base sur ces arguments-là pour faire venir les candidats."

Fidéliser les recrues

L’agence régionale de la Guyane et les trois CHU du territoire sont aussi présents sur le salon. Ils proposent près d’une centaine de postes. Attirer les candidats jusqu'en Guyane n’est pas si facile et plusieurs dispositifs visent à rendre les offres plus attractives. "Il y a les billets d’avion qu’on prend en charge pour les métiers en tension, des solutions d’hébergement qu’on met en place aussi", explique Colette Ilmany, préfiguratrice de la coordination des soins au CHU de Guyane.

Colette Ilmany, préfiguratrice de la coordination des soins au CHU de Guyane, a fait le déplacement jusqu'à Paris.

Mais si recruter est déjà un parcours du combattant, garder les salariés sur place est une mission presque impossible. "Là où on a une difficulté, c’est pour fidéliser, reconnait Colette Ilmany. Les professionnels vont rester trois ou six mois. (…) On attire, on fait venir, mais les gens ne restent pas forcément."

Santé, commerce, industrie, logistique, cybersécurité... Près de 2 000 recruteurs sont présents sur le salon. Cette année, 500 postes sont à pourvoir en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à Mayotte et à La Réunion.