En Outre-mer, l'offre de soins palliatifs "continue de progresser" mais reste inférieure à celle de l'Hexagone

Le gouvernement a pour objectif d'ouvrir une unité de soins palliatifs en Guyane dès 2024.

Le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV) vient de publier son deuxième Atlas national. Il contient des données inédites sur l'offre pour la fin de vie dans les Outre-mer, en progrès mais toujours inférieure à celle de l'Hexagone.

"L'offre en soins palliatifs est hétérogène selon les DROM", voilà le constat réalisé par le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV), dans la deuxième édition de son Atlas national consacré aux données sur l'accompagnement de la fin de vie. En Outre-mer, "l'offre en soins palliatifs continue de progresser mais reste inférieure par rapport à la France métropolitaine", note le centre.

Ainsi, la Guyane et Mayotte n'ont pas d'unité de soins palliatifs, alors que la Martinique et la Guadeloupe ont une dotation similaire à celle de l'Hexagone. La Réunion compte elle moins d'un lit pour 100 000 habitants. Les personnes en fin de vie peuvent également être prises en charge directement dans les services hospitaliers, grâce à des lits identifiés de soins palliatifs. Dans les DROM, il y en a moins de 4 pour 100 000 habitants, voire pas du tout à Mayotte.

 

Population vieillissante

L'accompagnement de la fin de vie est pourtant un enjeu clé en Outre-mer où le vieillissement de la population se fait particulièrement ressentir. A l'échelle nationale, 26 % des Français étaient âgés de 60 ans et plus en 2020, contre 20% en 2000. Mais en Outre-mer, l'augmentation est bien plus élevée : 21% de la population était âgée de 60 ans et plus en 2020, alors que cette part était de 11% en 2000, soit une hausse de 10 points en 20 ans.