"L'enfant-président veut restaurer l'esclavage" : l'affiche qui suscite l'émoi sur les réseaux sociaux

Depuis quelques heures, une affiche portant le logo de la France Insoumise fait scandale sur les réseaux sociaux. "L'enfant-président veut restaurer l'esclavage en France". Les responsables de LFI assure que ce visuel ne vient pas de leur parti. Explication en trois temps.

Acte 1 : le visuel choc

Le 23 août, à quelques jours du rassemblement du parti de Jean-Luc Mélenchon à Marseille pour ses Journées d'été, un compte twitter non officiel qui soutient ardemment la France Insoumise, publie un visuel choc : "L'enfant président veut restaurer l'esclavage en France. Résistance. Soutenez la France Insoumise". Le visuel montre des mains entravées par des chaines et comporte le logo de LFI.

 

Acte 2 : indignation sur les réseaux sociaux

Sur les réseaux sociaux, l'indignation ne tarde pas. La référence à l'esclavage choque de très nombreuses personnes, y compris des hommes politiques, comme en témoignent cette sélection de quelques tweets : 

 

 


 


Le président du groupe  La République En Marche à l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, clame également son indignation face à cet amalgame entre la politique du chef de l'Etat et l'esclavage :
 

 

Acte 3 : LFI dément être à l'origine de l'affiche

Réunis à Marseille pour les journées d'été de la France Insoumise, les responsables du parti ont finalement été interrogés par la presse sur l'origine de ce visuel qui fait scandale. Comme le rapporte sur Twitter un journaliste du Monde, LFI "assure que ce visuel ne vient pas de chez eux et que cela n'a rien d'officiel". 


D'après les constatations de La1ere, il n'y a en effet aucune trace du visuel en question sur la page Facebook officiel de LFI, pas plus que sur son compte twitter ou son site internet. Reste que ce visuel qui fait énormément réagir sur les réseaux sociaux émane bien d'un compte Twitter pro-LFI. Mais ce compte n'est pas un compte officiel. S'agit-il d'une intitiative individuelle malheureuse ? Le responsable du compte Twitter incriminé, que La1ere.fr a contacté, n'a pas (encore?) répondu à nos sollicitations.

Alexis Corbière, l'un des députés de la France Insoumise dément lui aussi sur Twitter le lien entre le visuel et son parti :