Le groupe industriel des matières premières va s’associer au fonds de pension des enseignants de l’Ontario qui injectera 350 millions de dollars. Cet investissement valorise Glencore. Le négociant industriel détient 49% du complexe industriel Koniambo Nickel (KNS) en Nouvelle-Calédonie.
Le dynamisme de l’industrie minière canadienne a séduit les gestionnaires financiers des enseignants de l’Ontario. Un peu comme si la MAIF et la MGEN en France choisissaient de créer une coentreprise, un fonds de pension commun, basé sur les résultats et le négoce minier du groupe français Eramet. On en est encore loin.
Les montants en liquide injectés par le fonds canadien des enseignants (Ontario Teachers Pension Plan) dans BaseCore Metals ont été reversés au négociant et industriel anglo-suisse des matières premières. "La création de BaseCore Metals (...) nous permet d'assurer encore mieux l'enlèvement (le flux ndlr) du produit de nos activités de négoce", se félicite dans le communiqué Ivan Glasenberg, le patron de Glencore. Un accord gagnant-gagnant qui se portera d'autant mieux si les cours des matières premières continuent leur progression.
BaseCore Metals disposera d'une structure indépendante. Les deux partenaires disposeront de la possibilité de nommer des administrateurs au sein de son organe de surveillance.
Le monde de l'enseignement avec l'industrie minière
Glencore et le fonds de pension des enseignants de l'Ontario (RREO) ont annoncé conjointement mardi la création d'une coentreprise à parts égales axée sur les bénéfices des métaux industriels ainsi que les redevances minières et baptisée BaseCore Metals. Le Canada, et tout particulièrement l’Ontario, possèdent aussi une solide activité minière et industrielle dans le nickel, l’or et le cuivre. Ce rapprochement avec le corps enseignant n'est donc pas étonnant tant les villes minières comme Sudbury ou Port Colburn sont nombreuses dans la région et l'emploi minier ou métallurgique dominant dans les communautés.Le Canada, une longue tradition minière
Le secteur minier est l’un des premiers employeurs privés du pays. Le fonds de pension des enseignants de l’Ontario gère le paiement des retraites de près de 50.000 pensionnés. Son siège est à Toronto qui est aussi la capitale de l’industrie canadienne du nickel. Glencore, qui détient parmi des centaines d'actifs 49 % de l'usine de Koniambo Nickel en Nouvelle-Calédonie, a injecté dans ce portefeuille commun une sélection de ses commissions et actifs sur la production et le développement de sites industriels et miniers, précise le communiqué.Une image positive de l'industrie minière
Pour le groupe anglo-suisse, il s’agit aussi de valoriser une nouvelle image de l’industrie minière par cette association avec les salariés retraités de l’éducation de l’Ontario. « C’est un accord très intelligent pour récupérer de la trésorerie, tout en s’assurant, contre une rémunération au fonds de pension des enseignants, que les flux de matières premières restent sous le contrôle de Glencore c’est-à-dire qu’il en est leur seul acheteur » analyse Jean-François Lambert ancien responsables de la banque HSBC à Londres et expert en investissement dans le secteur des matières premières.Les montants en liquide injectés par le fonds canadien des enseignants (Ontario Teachers Pension Plan) dans BaseCore Metals ont été reversés au négociant et industriel anglo-suisse des matières premières. "La création de BaseCore Metals (...) nous permet d'assurer encore mieux l'enlèvement (le flux ndlr) du produit de nos activités de négoce", se félicite dans le communiqué Ivan Glasenberg, le patron de Glencore. Un accord gagnant-gagnant qui se portera d'autant mieux si les cours des matières premières continuent leur progression.
BaseCore Metals disposera d'une structure indépendante. Les deux partenaires disposeront de la possibilité de nommer des administrateurs au sein de son organe de surveillance.