Ce n’était sans doute pas la meilleure période pour démarrer la grande fête du théâtre et du spectacle vivant que représente le Festival d’Avignon... Le monde de la culture - matière pas toujours jugée de première nécessité - est intrinsequement fragile.
Le moment n’en est pas moins révélateur si l’on considère en tout cas que la scène et la culture ont toujours joué un rôle de miroir tendu, de reflet, de réflexion, d’alerte vis-à-vis de ce qui se déroule dans le monde et ses sociétés.
Hier soir, les responsables du Festival d’Avignon ont organisé au cœur du Palais des Papes, dans la Cour d’honneur, une nuit entière dédié à la parole. En ces temps de décisions électorales et de prises de position politiques, le monde de la culture avait besoin de se retrouver et faire le point avant l’échéance de dimanche et les résultats du second tour des législatives. Soirée à laquelle ont participé certains comédiens des Outre-mer et entre autres, le comédien et chanteur martiniquais Joeystarr qui a lu en introduction un texte de Léon Gontran Damas… Extrait
Cultures des Outre-mer, incertitudes
Le démarrage de cette édition du Festival d’Avignon 2024 s'est placé - sans l’avoir voulu - en plein cœur des élections législatives qui ont suivi la dissolution de l'Assemblée Nationale. Les résultats de dimanche dernier plaçant l’extrême-droite aux portes du pouvoir sont sur toutes les lèvres ici en Avignon. Et les artistes (comédiens, metteurs en scène, auteurs…) originaires des Outre-mer rencontrés s’interrogent tous sur l’avenir incertain qui se dessine pour leur territoire mais aussi en termes d’expressions culturelles. Quelques paroles recueillies hier au démarrage du Festival côté OFF :
Firmine Richard, comédienne :
Greg Germain, co-directeur du TOMA (Théâtres d'Outre-mer en Avignon) :
Lolita Monga, autrice, metteuse en scène et comédienne et Olivier Carista, comédien :
Franck Salin, auteur et metteur en scène :