"Entre théâtre et bien-être" : La métamorphose du Guadeloupéen Philippe Phaéton

Lorsque Philippe Phaéton quitte la Guadeloupe pour s'installer en région parisienne, c'est pour suivre sa passion : devenir comédien. Après avoir étudié son art au Cours Florent, il exerce ce métier pendant plusieurs années. Cependant, un jour, les opportunités se font rares, et le téléphone cesse de sonner. Cette période de remise en question, associée à l'empathie qu'il a développée pour les autres, le conduit à une nouvelle voie : celle de la sophrologie.

" Quand on s'est mariés en 1985 mon épouse et moi, nous avions 20 ans et elle m'avait entendu dire que j'aurais aimé faire de l'art dramatique, si bien que lorsque nous sommes arrivés en région parisienne elle m'a dit toi tu vas faire ce que tu aimes ", Philippe est soulagé de voir que sa femme le soutient. Il a quitté Morne à l'Eau et les délicieux plats de " Dombré " de sa grand-mère pour devenir comédien à Paris. Il réussit son audition au cours Florent, y apprend le métier d'acteur pendant 3 ans et entame sa carrière de fort belle manière.

" On m'a proposé un rôle et je crois que c'est ce qui m'a lancé dans le métier, c'était celui de Cocarel dans un bain de ménage de Georges Feydeau. J'étais le premier noir à jouer le rôle-titre de cette pièce ", la troupe joue au théâtre de Lellouche à Paris puis enchaîne par une tournée, Philippe vit enfin de son métier et peut dire avec fierté lorsqu'il est questionné sur sa profession " Je suis comédien ". Par la suite c'est en écumant les salles de spectacles de Paris pour y proposer ses propres textes qu'il atterrit à Bobino. Il y fait la rencontre d'un certain Philippe Bouvard qui l'auditionne et l'intègre dans  l'équipe des " Bouvards du rire ", une émission diffusée à une heure de grande écoute le dimanche sur France 3 pendant 2 saisons et demie. Arrive ensuite la traversée du désert tant redoutée des artistes lorsque le téléphone ne sonne plus.

Philippe donne des cours de théâtre aux enfants dans sa ville de Corbeil, il le fait avec plaisir mais il sent un appel : " Cequi m'a fait basculer vers la sophrologie c'est qu'en allant discuter avec une personne qui aide les gens à se reconvertir, j'ai dit que j'aimais le contact avec les gens, que j'aimais aider l'autre à s'écouter, à s'aimer, elle m'a dit vous, vous avez une âme de sophrologue. J’ai fait la formation en utilisant mon compte formation et j'ai dit, allez on y va". Aujourd'hui Philippe apprend à ses clients à mettre un pas devant l'autre, à remettre les choses en perspective pour qu'ils comprennent qu'ils ont encore de belles choses à vivre.