L'équipe d'amateurs tahitiens Tiki Toa vice-championne du monde de beach soccer

Les Tiki Toa, une équipe exclusivement composée de joueurs amateurs tahitiens, a disputé dimanche soir la Coupe du monde de beach soccer, perdue 6 à 0 face aux favoris brésiliens, dimanche aux Bahamas.
Finalistes malheureux lors de la dernière coupe du monde face au Portugal, qui jouait à domicile, les Tahitiens se sont de nouveau inclinés en finale, cette fois devant le Brésil, treize fois champion du monde. (Pour voir ou revoir cette finale retransmise en direct sur France Ô c'est ici)


Les Tahitiens jouent les premiers rôles dans la hiérarchie mondiale du beach soccer depuis 2013

Après un parcours brillant dans cette coupe du monde, les Tahitiens ont cédé devant la technique des Brésiliens, qui ont marqué dès la quatorzième seconde avant de dominer tout le match. Plus de deux mille Tahitiens ont soutenu avec ferveur leur équipe, lors de la finale diffusée sur écran géant, sur le front de mer de Papeete. Les Tahitiens jouent les premiers rôles dans la hiérarchie mondiale du beach soccer depuis 2013, l'année où ils avaient eux-mêmes organisé la coupe du monde à Tahiti. Ils avaient alors terminé à la quatrième place, deux ans seulement après la création de leur équipe.

Pourtant, aucun n'est professionnel, et ils doivent s'entraîner à l'aube et en soirée. Heimanu Taiarui, meilleur joueur du mondial 2015, est pêcheur. Le buteur Raimana Li Fung Kuee est gardien de prison, et plusieurs joueurs sont en recherche d'emploi.


Peu médiatisé en France

Le jeu des Tiki Toa, porté sur l'attaque, le collectif et les gestes acrobatiques, est très spectaculaire. Leur gardien, Jonathan Torohia, est l'un des meilleurs au monde. En Amérique du sud et dans de nombreuses îles tropicales, le beach soccer est très populaire. Il est en revanche peu médiatisé en France. La sélection nationale, alors entraînée par Eric Cantona, a remporté la coupe du monde 2005, puis a décroché la troisième place l'année suivante. Mais depuis, la France ne brille plus... au contraire de l'une de ses collectivités d'outre-mer, peuplée de seulement 280.000 habitants.