Le compte à rebours pour Paris 2024 est lancé pour Ysaora Thibus. Depuis le 8 février dernier et la réception de sa notification d’un contrôle antidopage anormal – effectué le 14 janvier 2024 – la Guadeloupéenne se démène pour prouver sa bonne foi. Sachant son temps compté, la fleurettiste avait annoncé en début de semaine – mardi 20 février – renoncer à l’analyse de l’échantillon B, pour gagner du temps dans sa procédure. Nouvelle étape dans sa course contre-la-montre, elle aurait identifié, en cette fin de semaine, l’origine de sa contamination.
C’est ce qu’a affirmé son avocate, Maître Joëlle Monlouis au journal L’équipe. "Nous connaissons la source de la contamination : son compagnon, Race Imboden, dévoile la représentante de la Guadeloupéenne de 32 ans. Il a pris un produit qui contenait de l’ostarine et qui a contaminé Ysaora. La transmission qui a permis cette contamination s’est faite par les fluides corporels", complète-t-elle.
"Notre objectif […] c’est de prouver qu’Ysaora n’a jamais pris de ce produit"
Maître du suspense lors de ses combats d’escrime, Ysaora Thibus a toujours su gérer son temps tout au long de sa carrière. Mais là, le défi qui se dresse face à elle ne lui laisse pas le temps de dicter son tempo. Le produit exact et la date d’exposition, la défense de la Guadeloupéenne se les gardent pour la fédération internationale d’escrime (FIE) et sa juridiction, devant laquelle la fleurettiste doit comparaître dans une procédure accélérée. " Notre objectif, qui a toujours été le même depuis le départ, c’est de prouver qu’Ysaora n’a jamais pris ce produit. Notre difficulté, c’est le temps imparti, on doit être fixé le plus tôt possible pour permettre à Ysaora de pouvoir participer aux jeux Olympiques", déclare son avocate, toujours dans le journal L’Équipe.
Côté sportif, la sélection définitive pour les jeux Olympiques de Paris 2024 doit être validée le 8 juillet par le CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français). Les épreuves de fleuret auront lieu au grand palais le 28 juillet.