Après des championnats d’Europe réussis, les escrimeurs français devaient confirmer leur bonne lancée et avec la manière lors des championnats du Monde. Quatre médailles d’or, deux médailles d’agent et deux médailles de bronze pour un total de huit médailles et le rang de première nation mondiale. Une première depuis 2007 et un palmarès où figurent cinq Ultramarins.
C'est un beau championnat du monde. Nos athlètes ont été volontaires et courageux ; tous sans exception. Quatre médailles d'or, 4 titres mondiaux, c'est exceptionnel. Le total de 8 médailles nous positionne en tant que première nation de ces championnats du monde et dans une position de leaders en vue des sélections pour les Jeux Olympiques de Paris.
Bruno Gares, président de la Fédération Française d'Escrime
Garder son titre
Il y a quelques semaines, au micro de la 1ère, Enzo Lefort, champion du monde de fleuret en titre, avait confié que son objectif au Caire, n’était pas de conserver son titre, mais d’en conquérir un autre. Objectif réussi pour le Guadeloupéen qui revenait de blessure.
Dans une finale très serrée face à l’Italien Tommaso Marini, vice-champion d’Europe. Enzo Lefort n’a rien lâché et a fait la différence en remportant la dernière touche, la plus importante, lui permettant de gagner la finale 15 touches à 14.
Quelques jours plus tard, c’est une autre médaille que le fleurettiste à glaner, mais en bronze cette fois-ci, et en équipe avec un autre Guadeloupéen, Pierre Loisel, champion de France en titre qui remporte également cette médaille de bronze.
Conquérir un titre
Après le bronze en 2017, l’argent en 2018, l’évolution logique a été suivie puisque la Guadeloupéenne Ysaora Thibus a décroché le titre en fleuret en battant une légende de l’escrime, l’Italienne Arianna Errigo, octuple championne du monde. Un premier sacre mondial qui, espérons-le sera suivi par d’autres.
Tout comme Enzo Lefort chez les hommes, Ysaora Thibus a gagné une deuxième médaille en équipe, aussi en bronze. Et là encore, une autre Guadeloupéenne a également remporté cette médaille, Anita Blaze.
Petite déception en revanche pour Yannick Borel en épée. Après de Jeux olympiques de Tokyo raté, le Guadeloupéen s’était remis en question. Cela avait porté ces fruits puisqu’il a récemment été couronné champion d’Europe. Malheureusement au Caire, il a été éliminé dès le deuxième tour. A noter que c’est tout de même un Français, Romain Cannone qui a décroché le titre.
Pourtant, Yannick Borel est tout de même reparti avec une médaille d’or, remporté en équipe. Une sacrée consolation pour l’épéiste guadeloupéen qui pense déjà aux JO de Paris 2024 qui approchent à grand pas. Il l’a avoué au micro de la 1ère, ce seront sûrement ces derniers.
Enfin, une médaille en chocolat malheureusement pour les épéistes antillaises Joséphine Jacques-André-Coquin et Marie-Florence Candassamy, quatrième par équipe en épée.