Euro de basket : "J'étais motivée pour ce match, j'ai tenté de tout donner", déclare la Martiniquaise Sandrine Gruda

Sandrine Gruda lors du match de finale contre l'Espagne, le 7 juillet 2019.
En finale de l'Euro de basket, dimanche à Belgrade (Serbie), les basketteuses françaises ont été sévèrement battues par leurs grandes rivales espagnoles, 86 à 66. La Martiniquaise Sandrine Gruda, qui joue à l’intérieur, donne son sentiment sur la rencontre.
Très grosse déception pour les Françaises, car c’est leur quatrième finale de l'Euro perdue d'affilée. Les Bleues ont été largement dominées par leurs habituelles rivales espagnoles, 86 à 66, dimanche à Belgrade. C'est la troisième fois en quatre tentatives que les Bleues butent sur les Espagnoles après 2013 et 2017. Mais cette fois-ci, la défaite fait mal aussi par son ampleur.
 

"On n'a pas fait preuve de constance"

"L'entame de match n'a pas été ce qu'elle devait être pour rester à flot. On n'a pas fait preuve de constance du tout, que ce soit en attaque ou surtout en défense", a commenté la Martiniquaise Sandrine Gruda (intérieure de l'équipe de France) à l’issue de la rencontre. "On a laissé des filles faire des lay-up toutes seules. Quand on joue contre de grosses nations qui ont l'habitude de jouer des finales, ça ne passe pas. L'expérience a parlé. J'étais motivée pour ce match, j'ai tenté de tout donner, mais une personne, deux personnes ne suffisent pas, il faut qu'on soit à douze."
 
"Je suis effectivement déçue, on l'est toutes. C'est compliqué de terminer encore une fois à la deuxième place, de répéter les mêmes erreurs, d'être bloqué dans un apprentissage et de ne pas pouvoir passer un cap", a ajouté Sandrine Gruda au micro de Canal+ : "Elles avaient plus d'intensité dans ce match. Elles étaient présentes, que ce soit en défense, en attaque au repli, en contre-attaque, tout, elles étaient partout. Ça doit être l'équipe la plus âgée du tournoi, mais elles avaient quatre poumons ce soir parce que transcendées par le moment et nous on passe encore une fois à côté. Il faut se mettre à notre place. Des équipes comme la Suède et l'Ukraine auraient aimé être à notre place et gagner une médaille d'argent, mais quand on sait que l'on peut faire mieux, est-ce que l'on doit se satisfaire ?" a conclu la Martiniquaise.
 

Direction Tokyo 2020

Déçues mais médaille d’argent quand même, les Bleues rêvent désormais d'une médaille olympique à Tokyo en 2020. Aux JO de Londres, elles avaient eu l’argent, battues par d’intouchables Américaines. Sandrine Gruda et la capitaine Endy Miyem sont les seules qui étaient déjà de la bande des "Braqueuses" en 2012. Pour aller au Japon, il faudra d'abord passer par un tournoi de qualification olympique, ce qui ne devrait pas poser trop de problèmes à cette équipe parmi les meilleures d’Europe.