Faut-il déboulonner les statues des esclavagistes dans l'hexagone et Outre-mer ?

Depuis les violences de Charlottesville aux Etats-Unis, plusieurs statues de figures esclavagistes ont été déboulonnées aux USA. En France, le CRAN dénonce l'existence de plusieurs statues du même genre. Et en Martinique, la statue de Joséphine fait également débat.
Dans un communiqué, le Conseil Représentatif des Associations Noires réclame le remplacement des "statues de la honte" par des figures de personnalités ayant lutté contre l'esclavage et le racisme. Louis-Georges Tin, président du CRAN, explique : 

Il faut décoloniser les esprits, c'est aussi cela la réparation

Louis-Georges Tin, président du CRAN


Le CRAN cite à l'appui plusieurs exemples : la statue de Colbert (auteur du Code Noir) à l'Assemblée nationale, les rues de Bordeaux, Nantes ou Le Havre qui portent des noms d'esclavagistes. 


Joséphine en Martinique

En Martinique, à l'occasion du 23 août, décrété par l'Unesco journée international de la mémoire de l'esclavage et de son abolition, la statue de Joséphine de Beauharnais, sur la place de la Savane, a été l'objet d'une manifestation du MIR (Mouvement International pour les Répérations). Les militants ont brulé sur la statue le drapeau aux serpents, emblème très controversé de la Martinique puisque ce pavillon figurait à l'époque sur les navires négriers. Regardez le reportage de Martinique 1ère : 
©martinique

Cela fait maintenant 25 ans que cette statue très controversée de Joséphine, sur la place de la Savane, est décapitée. Martinique 1ère a pu retrouver et faire témoigner pour la première fois l'un des militants qui a décapité symboliquement la statue en 1991.
©la1ere