Ingrid Jean-Baptiste a monté les marches pour son rôle dans Instinct Animal, film de Julie Glenn qui devrait sortir l'an prochain. L'actrice martiniquaise est également à Cannes pour le court-métrage Goyave repéré par la "Semaine du Cinéma Positif" qui promeut les oeuvres engagées.
C'est une quinzaine chargée en émotions pour Ingrid Jean-Baptiste. "Les paillettes, le red carpet, on y arrive pas comme ça. Il y a beaucoup de travail derrière!" Après le tapis rouge et la montée des marches, impossible pour l'actrice martiniquaise de contenir ses larmes.
Au moment de monter les marches, beaucoup d'excitation et de stress. Ingrid Jean-Baptiste prend la main de Julie Glenn qui vient de terminer son film, après 7 ans de travail. C'est la première fois que les deux femmes travaillent ensemble. L'actrice martiniquaise incarne, aux côtés de Pascal Legitimus, une jeune femme qui se bat pour éviter la fermeture d'un parc animalier.
Seul film d'Outre-mer à Cannes, il a été repéré par la "Semaine du Cinéma Positif" qui a choisi pour thème cette année la justice sociale. Créé il y a 4 ans par Jacques Attali, ce petit festival dans le grand promeut les oeuvres engagées qui suscitent le débat, la réflexion. Comme Goyave qui met en scène la relation tabou entre un béké-goyave, descendant de colon, et une femme créole incarnée par Ingrid Jean-Baptiste sur fond de grève générale.
Cette Semaine du Cinéma Positif veut "célébrer les oeuvres cinématographiques qui portent des messages, qui dénoncent, qui informent, qui éduquent, qui, en tout cas, contribuent à faire bouger les lignes, à éveiller les consciences", explique Audrey Tcherkoff, la directrice générale. Toute une série de films, comme Goyave, sont ainsi projetés gratuitement à Cannes pendant le festival. Des prix seront décernés aussi aux films les plus positifs de l'année le 23 mai.
Cet après-midi-là, le pavillon est plein pour une conférence sur les atouts du Nigéria en matière de cinéma. Ingrid Jean-Baptiste s'en réjouit : "C’est vraiment l’année importante pour la diversité, pour la représentation des noirs au festival de Cannes. Le film de Mati Diop, c’est la première femme noire qui présente son film (Atlantique, ndlr) au Festival de Cannes après 72 ans."
Depuis 7 ans, le festival a pour objectif de mettre à l'honneur les films et documentaires de cinéastes indépendants et émergents du monde entier. La prochaine édition se tient du 17 au 20 octobre à New York.
Montée des marches
La Martiniquaise est à l'affiche d'Instinct Animal, film réalisé par Julie Glenn, l'histoire d'une famille gitane qui peine à maintenir à flot son parc animalier. Le long-métrage est au Marché International Film de Cannes, le plus grand rassemblement de professionnels du secteur du cinéma, en attendant une sortie peut-être en 2020.C'est important de montrer à la génération future que ce n'est pas que les paillettes. On arrive là parce qu'il y a eu beaucoup beaucoup de travail!
- Ingrid Jean-Baptiste, comédienne (Cannes 2019)
Au moment de monter les marches, beaucoup d'excitation et de stress. Ingrid Jean-Baptiste prend la main de Julie Glenn qui vient de terminer son film, après 7 ans de travail. C'est la première fois que les deux femmes travaillent ensemble. L'actrice martiniquaise incarne, aux côtés de Pascal Legitimus, une jeune femme qui se bat pour éviter la fermeture d'un parc animalier.
Un film martiniquais à Cannes
La quinzaine cannoise d'Ingrid Jean-Baptiste ne s'arrête pas là. Elle est également à l'affiche de Goyave, court-métrage réalisé par Nénèb et Christophe Agelan qui revient dans un film musical sur le mouvement social de 2009 contre la vie chère. Après avoir tourné en Afrique, aux Antilles et en Amérique du Nord, le court-métrage débarque (enfin!) dans l’Hexagone.Seul film d'Outre-mer à Cannes, il a été repéré par la "Semaine du Cinéma Positif" qui a choisi pour thème cette année la justice sociale. Créé il y a 4 ans par Jacques Attali, ce petit festival dans le grand promeut les oeuvres engagées qui suscitent le débat, la réflexion. Comme Goyave qui met en scène la relation tabou entre un béké-goyave, descendant de colon, et une femme créole incarnée par Ingrid Jean-Baptiste sur fond de grève générale.
Cette Semaine du Cinéma Positif veut "célébrer les oeuvres cinématographiques qui portent des messages, qui dénoncent, qui informent, qui éduquent, qui, en tout cas, contribuent à faire bouger les lignes, à éveiller les consciences", explique Audrey Tcherkoff, la directrice générale. Toute une série de films, comme Goyave, sont ainsi projetés gratuitement à Cannes pendant le festival. Des prix seront décernés aussi aux films les plus positifs de l'année le 23 mai.
Partenaire du 1er pavillon Afrique
En attendant, Ingrid Jean-Baptiste passe rendre visite à sa collègue martiniquaise Karine Baclais. Cette dernière vient de créer le premier pavillon Afrique du Festival de Cannes. Il regroupe 15 pays et veut mettre en avant le cinéma africain et caribéen, du Nigéria à la Jamaïque en passant par les Antilles. "L’union fait la force, s'exclame Karine Barclais. C’est vrai qu’il y a des pays qui sont venus tout seuls (...) Mais il manquait de la programmation, il manquait de l’attractivité, alors que maintenant, avec la campagne de communication qui a été faite, le programme que nous avons mis en place, et bien les gens viennent vers nous!"Cet après-midi-là, le pavillon est plein pour une conférence sur les atouts du Nigéria en matière de cinéma. Ingrid Jean-Baptiste s'en réjouit : "C’est vraiment l’année importante pour la diversité, pour la représentation des noirs au festival de Cannes. Le film de Mati Diop, c’est la première femme noire qui présente son film (Atlantique, ndlr) au Festival de Cannes après 72 ans."
Les 7 ans du Chelsea Film Festival
Des professionnels du cinéma qui seront également mis en avant dans un autre festival, celui qu'ont fondé Ingrid Jean-Baptiste et sa maman. Ce Festival de Cannes 2019, c'est aussi l'occasion pour Ingrid et Sonia Jean-Baptiste de célèbrer la 7ème édition de cet autre festival de cinéma, sélectionné parmi les meilleurs d'Amérique du Nord par le quotidien national américain USA Today.Depuis 7 ans, le festival a pour objectif de mettre à l'honneur les films et documentaires de cinéastes indépendants et émergents du monde entier. La prochaine édition se tient du 17 au 20 octobre à New York.