Avec la fin du carnaval, le début du coronavirus au Brésil

Des voyageurs avec des masques de protection, à l'aéroport de Cumbica, à Sao Paulo.
Le premier cas de coronavirus en Amérique du Sud vient d’être annoncé à Sao Paulo. Ce diagnostic malheureux a marqué la fin de l'évènement le plus joyeux de l'année, le Carnaval de Rio et le couronnement d'une école de samba.
 
Des dizaines d'écoles de samba  défilent avec leurs présentations extravagantes, allant du football  à la lutte sociale historique des femmes brésiliennes, par exemple. Les écoles ont travaillé jour et nuit pour tout préparer.
  

La lutte des femmes primée

Les juges ont annoncé les points accumulés par chaque école. Finalement, c'est Unidos do Viradouro, avec sa mise en scène de la lutte des femmes,  qui a gagné à la grande joie de Marcelinho Calil,  Président  de cette école, qui se dit "très fier d'illustrer les vies de ces femmes, et encore plus fier de gagner la coupe."
  

Une fête joyeuse tous les ans

Pour des millions de Brésiliens et étrangers, leur participation au Carnaval, tous les ans, a un vrai sens. "Peu importent tous les problèmes, au Carnaval, nous fêtons la joie", décrit Tamara Kelly, une participante.
 

Le coronavirus est arrivé

Cette année, la joie du Carnaval s’accompagne d’une mauvaise nouvelle : le premier cas de Coronavirus dans toute l'Amérique du Sud se trouve au Brésil. Il s'agit d'un homme âgé de 61 ans, récemment rentré du nord de l'Italie. Le ministre de la Santé Luiz Henrique Mandetta est prudent :

Nous allons voir comment le virus se comportera dans notre pays.  Nous ne savons pas comment le Coronavirus  agit dans un environnement tropical de l'hémisphère du sud.


Selon le ministre, il y aurait une vingtaine de cas  de Coronavirus dans le pays, dont 12 personnes qui ont visité l'Italie.
  

Risque de pénurie de masques

Dans les pharmacies de Sao Paulo, il y a un risque de pénurie de masques. "La plupart des fournisseurs n’ont plus de masques à livrer, explique Maria Enaina, employée de pharmacie à Sao Paulo. Ils nous annoncent jusqu'à huit mois de délai pour des réassortiments."

Au Brésil, l'épidémie risque de gâcher les souvenirs du Carnaval.
 
©Brett Kline, Anne Le Quéau, Philippe Champenois