Football : le Réunionnais Dimitri Payet a soif de revanche avec l'Olympique de Marseille

Un Dimitri Payet "revanchard" a retrouvé le sourire et le chemin du but pendant la préparation de la saison, où il doit guider l'Olympique de Marseille vers une rédemption individuelle et collective après le four de la précédente.
 
"Dim" taquine, c'est bon signe. Un bisou sur la bouche à Bouna Sarr, une grimace à Maxime Lopez en pleine interview, Payet, chambreur numéro un du groupe, traque toujours ses cibles favorites.
 

Un "Dim" en forme    

Sur le terrain, il a signé trois jolis buts en préparation aux Etats-Unis, lors du tournoi de promotion de la Ligue 1, dont il aurait terminé "MVP" (meilleur joueur) si le trophée existait. "Il est beau, ce but de Dimitri, appréciait Maxime Lopez après la finale de ces EA Ligue 1 Games contre Saint-Étienne (2-1), il est en forme."

Dimitri Payet "a un appétit de revanche, poursuivait pour l'AFP le jeune milieu marseillais. La saison dernière, il n'a pas fait la saison qu'il voulait. Il a les crocs, de toutes façons, Dim, c'est un compétiteur, un gagneur, il veut toujours faire mieux".
 

Revanchard

Payet admet qu'il est "un peu revanchard, certes, mais j'ai surtout envie de faire une bonne saison. La dernière, individuellement ou collectivement, a été difficile, on n'a pas envie que ça redémarre mal, on n'a pas envie que ça se reproduise. Mais je sens toute l'équipe concernée".
    
Car l'an dernier, Payet avait déjà démarré en trombe avant de vivre huit derniers mois bien plus anonymes. "Je suis conscient que je peux faire beaucoup, beaucoup mieux sur le terrain", reconnaissait-il. Rudi Garcia avait même fini par sortir son capitaine du onze, en février-mars, dans la foulée d'une petite blessure. Il n'a ajouté à ses statistiques que deux petites passes décisives au-delà de la 9e journée, tout le reste, 4 buts et 5 "passes dé", datait de l'été.
    
Justement, en août 2018, le Réunionnais l'était déjà, revanchard. Il venait, crève-coeur, de rater la Coupe du monde victorieuse pour une blessure, qui l'avait contraint à manquer aussi la finale de Ligue Europa, dont il n'a joué qu'une demi-heure, sortant en larmes.
    
Sous contrat jusqu'en 2021, la première grosse recrue de l'ère McCourt a plusieurs fois martelé la saison dernière qu'il voulait rester. A 32 ans, une des plus grosse paie du club (autour de 4 M EUR nets par saison) aurait pu partir, pour alléger la masse salariale.
 

Attendu par le Vélodrome

Cette revanche, le Vélodrome l'attend, après avoir sifflé le "capi" quelques fois la saison dernière, comme beaucoup d'autres cadres de l'équipe, tous décevants comme lui.
    
Même s'il a confié à Steve Mandanda le brassard de capitaine pour cette saison, le nouvel entraîneur portugais, André Villas-Boas, lui a tressé des louanges, évoquant "son intelligence, sa maîtrise de l'espace".  "AVB" a le plus souvent évolué en 4-3-3, avec Payet à gauche, mais l'a aussi testé dans l'axe, en N.10, le poste que l'ex-lillois préfère, et où il y a moins de course défensives. Mais "il se trouve bien sur le côté, ça me plaît toujours", note le technicien portugais.
    
À gauche, c'est "un poste auquel j'ai évolué au début de ma carrière, on m'a resitué dans l'axe, mais j'ai toujours dit s'il fallait je le ferai", répond Payet. "On a discuté avec le coach des attentes à ce poste-là, ajoute-t-il, en matches de préparation ça a plutôt bien marché, mais je dois améliorer des choses. On travaille le 4-3-3, on commence à avoir nos repères"
    
Dimanche contre Naples, lors du dernier match de préparation, Payet a évolué dans l'axe de ce 4-3-3, en position d'avant-centre. Malgré la défaite 1-0, l'OM a montré beaucoup d'envie sous son impulsion et à travers... sa soif de revanche.