Au lendemain de l'adoption du projet de loi visant à dégeler le corps électoral pour les élections provinciales en Nouvelle-Calédonie, le sujet est toujours d'actualité au cœur de l'hémicycle. Lors des questions au gouvernement, le député guyanais GDR Jean-Victor Castor a continué de défendre la position tenue par son groupe depuis le début de la semaine : "Hier ici, je posais la question : quel est le scenario du pire ? Et le pire est arrivé. En Nouvelle-Calédonie-Kanaky, il y a maintenant des morts, ce que personne ici ne souhaitait. On savait tous que ce risque était un risque majeur. Malgré tous nos appels au retrait du texte, vous avez voulu aller au bout."
Un rendez-vous donné "dans les prochaines heures"
"Monsieur le Premier ministre, vous avez une très lourde responsabilité dans ce qu’il se passe", a conclu le député guyanais. Rendant hommage aux victimes, Gabriel Attal a assuré que la méthode du gouvernement avait toujours été celle du "dialogue". "Je le dis et je le redis, la priorité, c'est de retrouver l’ordre, le calme et la sérénité, a-t-il expliqué. C’est la raison pour laquelle je proposerai tout à l’heure en Conseil des ministres un décret pour instaurer l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie." La mesure était réclamée par différentes figures politiques, calédoniennes ou non.
Alors qu'Emmanuel Macron avait proposé à la fin de la semaine dernière aux indépendantistes et aux non-indépendantistes de se rendre Paris pour reprendre les discussions, le Premier ministre a annoncé une ébauche de calendrier. "Je leur proposerai dans les prochaines heures une date pour les recevoir à Matignon, a annoncé Gabriel Attal, sans préciser la date prévue de ces réunions. C’est une solution politique globale qu’il nous faut pour la Nouvelle-Calédonie, et comme chef du gouvernement, j’y prendrai toute ma part."