Ce mercredi 25 juillet, L'Europe spatiale va étoffer ce système de navigation en envoyant quatre nouveaux satellites depuis la base de Kourou en Guyane. Ils lui permettront d'avoir une couverture mondiale et d'affiner encore sa précision,un an et demi après le lancement de ses premiers services.
Cet après-midi, suivez avec nous le lancement d'#Ariane5 #VA244 et la mise à poste de 4 satellites #Galileo ! Rendez-vous dès 13h10 sur https://t.co/pu2GQmxVK6 et sur le tag #Galileo https://t.co/QxpOGHY4uv pic.twitter.com/kY73eo7vX7
— CNES (@CNES) 25 juillet 2018
Des satellites mis en orbite par Ariane 5
Une fusée Ariane 5 doit être tirée depuis Kourou, en Guyane, pour mettre en orbite les satellites 23 à 26 de cette constellation qui vise notamment à rendre l'Europe autonome par rapport au GPS américain.#Ariane5 is present in the ELA-3 launch zone with all four of its #Galileo satellite passengers. The #VA244 liftoff is scheduled for July 25 at 11:25 UTC! #MissiontoSuccess #GoAriane5 pic.twitter.com/W5CoyPxX8i
— Stéphane Israël (@arianespaceceo) 23 juillet 2018
Si tout se passe bien, le tir de mercredi "marquera la fin d'un cycle démarré en 2011", a déclaré Stéphane Israël, président d'Arianespace, société de services de lancement. A cette date, "nous aurons lancé les 26 premiers satellites avec une régularité de métronome, d'abord avec des fusées russes Soyouz puis avec des Ariane 5".
Ariane 5 la fin
C'est la dernière fois qu'il revient à Ariane 5 de placer sur orbite des satellites Galileo. Ensuite, ce sera à la future Ariane 6 "de prendre le relais à partir de fin 2020", note le patron d'Arianespace.Après le lancement de mercredi, il restera encore quatre satellites à déployer jusqu'en 2021 pour arriver aux 30 de la constellation au complet (24 opérationnels et 6 de remplacement pour ce qui est de la première génération de satellites).
Pour célébrer la montée en puissance de Galileo, plusieurs responsables seront à Kourou pour assister à ce 99e vol d'Ariane 5 mercredi matin, notamment la commissaire européenne Elzbieta Bienkowska, la ministre française de la Recherche Frédérique Vidal et son homologue espagnol Pedro Duque, ancien astronaute.
Difficultés rencontrées
Le déploiement a toutefois connu un problème en 2014, avec deux satellites expédiés sur une mauvaise orbite par un Soyouz. Leur position ayant été rectifiée, ils restent sur une orbite "dégradée". Mais ils sont utiles à la constellation, selon l'Agence spatiale européenne (ESA).Galileo a aussi été confronté à un mauvais fonctionnement de certaines des horloges atomiques embarquées sur les satellites. La cause a été identifiée et des mesures ont été prises pour éviter que le service de navigation ne soit affecté, selon l'Agence spatiale européenne.
Débuts compliqués
Initié en 1999, le programme Galileo a en fait connu des débuts très compliqués. Les retards se sont enchaînés, les coûts ont très fortement augmenté, atteignant environ 10 milliards d'euros. C'est désormais la Commission européenne qui finance le programme et le dirige.Si Galileo a été fortement critiqué, les tensions entre les Etats-Unis et l'Europe semblent donner raison à ceux qui ont voulu il y a vingt ans rendre l'Europe indépendante du GPS.
"Dans le contexte géopolitique que nous connaissons, personne ne peut douter qu'il est important que l'Europe ait une autonomie de moyens lui permettant d'assurer des services de navigation par satellite"
-Stéphane Israël, président d'Arianespace
H0 sunrise in French Guiana, at a few kilometers from our beloved Ariane 5 . Go Ariane 5 ! Go ! @esa @GalileoGNSS pic.twitter.com/ab041VHG0J
— Stéphane Israël (@arianespaceceo) 25 juillet 2018
Galileo accessible sur les smartphones
"L'actualité montre à quel point Galileo est une bonne idée", souligne Jean-Yves Le Gall, président de l'agence spatiale française CNES. A ses yeux, "Galileo est en train de devenir un grand succès car sa précision est bien supérieure" à celle du GPS et il offre en plus la datation du signal.Le patron du CNES note une "accélération formidable du nombre d'utilisateurs" de Galileo dans le monde depuis le lancement des premiers services. Galileo est désormais accessible sur les derniers modèles de smartphones, notamment ceux d'Apple et de Samsung.
Plus de 100 millions d'utilisateurs
En février, le nombre d'utilisateurs était estimé à près de 100 millions. En juin, Jean-Yves Le Gall évoquait "200 millions d'utilisateurs" et il "pense" qu'on est désormais proche "des 300 millions". Astronomie : "Galileo est en train de s'imposer au niveau mondial", explique @JY_LeGall @CNES @ESA @IAFastro #E1Matin pic.twitter.com/BEAlv5pgWa
— Europe 1 (@Europe1) 25 juillet 2018