Gaston Flosse comparaît de nouveau devant la cour d'appel de Papeete, après l'annulation du procès en première instance. Il s'agit de l'affaire des annuaires de l'OPT, dite aussi affaire Haddad/Flosse dans laquelle l'ex-président de la Polynésie est inculpé.
La1ère avec AFP •
Gaston Flosse, présent à l'audience, n'a pas souhaité s'exprimer devant la presse. La cour s'est retirée pour délibérer : elle annoncera jeudi (vendredi dans l’hexagone) si le procès se poursuit ou non.
L'affaire Haddad/Flosse
En janvier 2013, l’ex-président de la Polynésie avait été condamné à cinq ans de prison ferme, 83.800 euros d'amende et cinq ans de privation de ses droits civiques, pour trafic d'influence passif et corruption active. Il avait également été condamné, solidairement avec quatre autres prévenus, à payer à l'OPT (Office des Postes et télécommunications) 4,1 millions d'euros au titre du préjudice matériel, et 25 000 euros au titre du préjudice moral.
Accusations trop imprécises
Mais la cour d'appel de Papeete avait prononcé en juin 2014 la nullité de l'ordonnance de renvoi, et annulé le jugement de première instance. Les avocats de Gaston Flosse et de deux autres prévenus avaient demandé l'annulation de l'ordonnance de renvoi au motif que les accusations contre leurs clients étaient trop imprécises.
Les avocats de Flosse confiants
Le parquet n'avait pas formé de pourvoi en cassation, mais avait demandé quelques mois plus tard à la cour d'appel de statuer sur le fond de l'affaire, une "procédure extraordinaire" pour les avocats de Gaston Flosse et d'Hubert Haddad. Selon eux, la cour d'appel a "vidé sa saisine" et le procès ne peut pas se tenir.
Retour en politique en 2017 ?
Gaston Flosse est soupçonné d'avoir touché 1,6 million d'euros en liquide de la part de l’homme d’affaires Hubert Haddad, entre 1993 et 2006, pour favoriser ses entreprises. L’ex-président de la Polynésie a perdu tous ses mandats en septembre 2014, après une condamnation à trois ans d'inéligibilité dans une affaire d'emplois fictifs. Il a annoncé qu'il comptait revenir en politique en 2017, à 86 ans, même s’il encourt des peines d'inéligibilité dans plusieurs autres affaires.