"On nous formate dans une vision spirituelle qui n'est pas ce spirituel que nous sommes vraiment", à force de se chercher et de se poser des questions Georges en arrive à prendre ses distances avec toutes les religions. Il pense qu'elles ne sont pas en adéquation avec son moi profond, lui l'Afro-descendant. En assumant son héritage historique, l'Afrique est pour lui cette "terre spirituelle, cette terre d'esprit" qui lui permet de trouver une certaine sérénité.
"L'idée c'est de pouvoir s'élever parce que cette vie terrestre que nous vivons est un tourment avec pleins d'interdits alors que nous devrions être dans un moment libératoire pour vivre le présent", ce qui signifie pour Georges savoir d'où il vient et qui il est pour vivre en harmonie avec son moi profond sans crainte de ne pas aller au paradis en quittant ce bas monde. Il fustige cette projection vers un monde inconnu basée sur la peur d'un châtiment alors que sur la terre-mère ses ancêtres africains vivaient déjà une toute autre spiritualité. Ce cheminement personnel est loin d'être terminé pour Georges.
"A travers mon art je pense qu'il y a un côté militant, c'est quelque chose dont je fais profiter ma communauté parce que je pense qu'on en a besoin", ce qui signifie pour lui se trouver afin de vivre en harmonie avec soi-même d'abord avant d'élargir le cercle vers l'autre, vers les autres. Inlassablement Georges transmet tout l'amour qu'il peut donner à ses modèles. En les valorisant il espère développer en eux cette estime de soi indispensable à la découverte de leur moi profond.