"Aujourd'hui je suis en phase avec moi-même", Glawdys a 40 ans, elle est toujours marquée par une enfance douloureuse. "Ça a toujours été très compliqué pour moi en tant que fille, en tant que fille belle parce qu'on a conscience de sa beauté qu'à travers le regard des autres, cette beauté qui est sexualisée alors qu'on est très jeune. Par conséquent on se doit d'avoir un comportement irréprochable et s'il se passe quelque chose ce sera de notre faute. Donc on se balade avec cette pression alors qu'on est qu'une enfant."
Glawdys n'a aucun souvenir d'enfance avant ses 8 ans. Elle se souvient en revanche d'une mère sans emploi qui l'envoie en Guadeloupe chez sa marraine. Elle quitte Créteil pour Carénage, le quartier déshérité de Pointe-à-Pitre. Elle y reste quelques années et revient à Créteil faire son collège, puis retour sur l'île où elle entre au lycée avant de revenir en banlieue parisienne pour l'université. Ballotée de déménagement en déménagement la jeune fille se construit tant bien que mal. Une fois adulte elle est complètement "déstructurée".
"Jamais je n'aurais pensé faire de la restauration, mais je me rends compte que j'ai un truc. J'ai un feeling", une passion qu'elle découvre en aidant sa mère à faire des bokits suite à une commande. Elle met toute son âme dans la fabrication de ces beignets typiquement antillais : "J'ai passé du temps à sublimer ce truc là", au point des années après de monter sa propre structure à Paris.
Aujourd'hui Glawdys se sent bien lorsque ses Bokits sont appréciés et affirme haut et fort : "Je n'ai pas besoin de matériel mais j'ai vraiment envie de vivre des choses intenses avec des gens gentils, positifs. Dès qu'il y a du négatif, de la peur je m'éloigne ".