Le gouvernement veut favoriser l'accès des ultramarins à la Fonction publique

Le gouvernement veut permettre un meilleur accès des ultramarins à la Fonction publique, mieux promouvoir les carrières de ces agents et faciliter leur retour sur leur territoire d'origine, a annoncé jeudi soir Matignon dans un communiqué.
 
A la suite d'un rapport du député LREM de Guadeloupe Olivier Serva remis cet été, le Premier ministre Edouard Philippe a fait part jeudi de son intention "de s'engager dans la mise en oeuvre des propositions du rapport", pour "favoriser l'accès des ultramarins à la Fonction publique en levant les freins et les obstacles liés à l'éloignement des territoires", "mieux promouvoir le déroulement des carrières" des agents ultramarins et "renforcer l'attractivité de l'emploi public outre-mer".
 

Concours interne    

"La diversification, le déroulement et la valorisation de la carrière des agents publics originaires des outre-mer constituent des enjeux prioritaires pour le gouvernement", indique le communiqué de Matignon, à l'issue d'une réunion de travail entre le Premier ministre, le député, la ministre des Outre-mer Annick Girardin et le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics Olivier Dussopt.
    
Le gouvernement s'engage "à ce que chaque grand bassin géographique outre-mer dispose d'une classe préparatoire intégrée (CPI) ou d'un institut de préparation à l'administration générale (IPAG) préparant aux concours des écoles du service public", veut "encourager le développement de la visioconférence et du télé-enseignement" pour préparer des concours internes et "développer l'organisation des concours nationaux à affectation locale".


Des affectations à durée limitée   

Il entend aussi mieux "détecter les fonctionnaires à +haut potentiel+ originaires des outre-mer ou souhaitant servir en outre-mer et promouvoir leur déroulement de carrière".
    
Un bilan sera également fait sur l'un des dispositifs de la loi Egalité Réelle Outre-mer de février 2017 concernant la meilleure prise en compte des Centre d'intérêts matériels et moraux (CIMM), destinés à faciliter les mutations des fonctionnaires ultramarins affectés dans l'Hexagone et qui veulent rentrer sur leur territoire.

Enfin, le gouvernement prévoit d'"expérimenter des affectations à durée limitée (d'un à deux ans, renouvelables) dans les postes insuffisamment attractifs", "mieux valoriser les affectations outre-mer dans les déroulements de carrières", et "promouvoir les actions d'accompagnement (régimes indemnitaires, conditions de travail, logement) susceptibles de répondre à la pénurie des vocations et à la vacance des postes".