Greffe de rein : c’est possible dans les Outre-mer

Greffe du rein
Pas la peine de se déplacer dans l’Hexagone pour se faire greffer un rein. Des centres de transplantation ont été créés aux Antilles, dans le Pacifique et à la Réunion, en raison de la prévalence des maladies rénales dans ces régions.

Si vous êtes un habitué des vols Paris-Point-à-Pître, il n’est pas impossible que vous ayez déjà voyagé en compagnie d’un rein. Car, de tous les organes susceptibles d’être transplantés, il est celui dont le temps de conservation, une fois prélevé, est le plus long. Le rein survit jusqu’à 36 heures hors d’un corps humain, contre seulement trois heures pour un cœur ou sept heures pour un poumon. C’est pourquoi il est possible de greffer un rein prélevé dans l’Hexagone sur un patient en Guadeloupe.

Les collectivités où l’on pratique la greffe du rein 

Le centre de transplantation de Point-à-Pître pratique entre 30 et 60 greffes de rein par an sur des patients originaires de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Guyane. Il existe également un service de transplantation au CHU de la Réunion. Il effectue entre 30 et 75 greffes par an. 

Côté Pacifique, plus d’une quinzaine de patients reçoivent un rein chaque année en Nouvelle-Calédonie ainsi qu’en Polynésie.

Pourquoi des greffes de rein en Outre-mer ?

Dans les Outre-mer, le nombre de personnes atteintes de diabète et d’hypertension est largement supérieur à l’Hexagone. Or, ces maladies affectent les fonctions rénales. Aux Antilles, en Guyane et à la Réunion, les maladies rénales chroniques terminales sont deux fois plus fréquentes qu’en métropole. C’est pourquoi les besoins de transplantations sont particulièrement importants.

Par ailleurs, la possibilité matérielle de transporter un rein de l’Hexagone vers la Guadeloupe, ou même la Réunion, permet de réaliser des transplantations sur place, même en cas de pénurie de dons d’organes.