La grève générale lancée mardi a été levée vendredi après-midi à Papeete (samedi matin à Paris) après la décision du président de la Polynésie française Edouard Fritch de repousser la réforme des retraites qu'il voulait faire voter à l'assemblée locale.
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Une large intersyndicale appelait à la grève générale depuis mardi contre cette réforme, qui prévoyait notamment de repousser l'âge de la retraite à 62 ans, contre 60 ans aujourd'hui dans cette collectivité d'Outre-mer.
La contestation avait atteint son paroxysme jeudi à Papeete, avec une manifestation qui avait réuni 4000 Polynésiens selon la police, et le double selon les syndicats. Le même jour, une centaine de grévistes avait forcé les portes de l'assemblée locale en pleine séance, avant d'insulter certains élus, protégés par la police.
Edouard Fritch a toutefois annoncé que s'il remportait les élections, il ferait de cette réforme "la priorité des priorités". Quelques jours plus tôt, il avait affirmé que la collectivité ne pourrait plus payer ses retraités d'ici à deux à trois ans.
Le haut-commissaire René Bidal, qui représente l'Etat en Polynésie française, a condamné "fermement les comportements excessifs et irresponsables qui ont été observés" à l'Assemblée.
La contestation avait atteint son paroxysme jeudi à Papeete, avec une manifestation qui avait réuni 4000 Polynésiens selon la police, et le double selon les syndicats. Le même jour, une centaine de grévistes avait forcé les portes de l'assemblée locale en pleine séance, avant d'insulter certains élus, protégés par la police.
Report de la réforme
"J'ai vu cette haine dans le regard des manifestants qui ont envahi l'assemblée de Polynésie française : mon voeu le plus cher aujourd'hui, c'est de ne pas voir cette haine dans la rue", a déclaré à l'AFP Edouard Fritch, pour expliquer le report de sa réforme. Elle ne sera donc pas présentée à l'assemblée locale avant les élections territoriales, dont le premier tour aura lieu le 22 avril.Edouard Fritch a toutefois annoncé que s'il remportait les élections, il ferait de cette réforme "la priorité des priorités". Quelques jours plus tôt, il avait affirmé que la collectivité ne pourrait plus payer ses retraités d'ici à deux à trois ans.
Appel à reprendre le travail
Selon l'intersyndicale, il faut réformer l'ensemble du système de protection sociale polynésien, en particulier l'assurance maladie, et non simplement la retraite. Aussitôt après leur entrevue avec le président Fritch, les meneurs de l'intersyndicale ont appelé les grévistes à reprendre le travail.Le haut-commissaire René Bidal, qui représente l'Etat en Polynésie française, a condamné "fermement les comportements excessifs et irresponsables qui ont été observés" à l'Assemblée.