"Tous les participants aux actions violentes et illégales sont jugés et il n'y a quasiment eu que des condamnations", a indiqué à l'AFP Patrick Desjardins, procureur de la République de Pointe-à-Pitre, qui assume "le choix de la tolérance zéro". "Il fallait apporter une réponse pénale immédiate face à une vraie menace insurrectionnelle", explique le parquet pointois, compétent en matière criminelle, qui comptabilise "55 comparutions immédiates depuis le début de la crise", ayant abouti à "50 condamnations à des peines variées" allant "du travail d'intérêt général jusqu'à deux ans de prison en passant par des amendes".
En l'espace de 11 jours
"Cette activité-là en termes de présentations, c'était en l'espace de 11 jours l'équivalent de ce que l'on fait habituellement en 4 mois", selon M. Desjardins. "67 enquêtes étaient ouvertes mercredi, confiées à tous les services d'enquête du département: cela va du pillage de magasin, comme une armurerie, à l'attaque de gendarmeries et des tentatives d'homicides sur des policiers".
Outre les 50 personnes condamnées à Pointe-à-Pitre, 14 l'ont été à Basse-Terre, a indiqué à l'AFP Xavier Sicot, procureur de la République de Basse-Terre. "Tous ceux qui ont été présentés, à l'exception d'une personne que j'ai orientée vers un contrôle judiciaire, ont fait l'objet de condamnations à des peines de prison ferme" pour "entraves, violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, vols, pillages, outrage, ou rébellion", a-t-il précisé.
Selon un décompte de l'AFP, vendredi matin, au moins 148 interpellations avaient été réalisées en Guadeloupe depuis le début des événements. De nouvelles comparutions devraient avoir lieu ces prochains jours.