"Pendant qu'on dépense des millions là-dedans, on ne règle pas les problèmes des Guadeloupéens", a lancé à l'AFP Maïté Hubert M'Toumo, secrétaire générale de la branche santé de l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG).
Énumérant notamment la réintégration des soignants suspendus, les problèmes de santé publique, et la question de l'eau, "qui n'est toujours pas réglée", la secrétaire générale a pointé le montant de l'investissement régional (plus de cinq millions d'euros) dans la Route du Rhum, partie mercredi de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).
"On voit nos élus se satisfaire de voir l'État mettre quelques millions dans cette question, mais on sait qu'il faut plusieurs milliards pour réparer les tuyaux et les usines de traitements", a-t-elle ajouté.
"Nous serons là à l'arrivée des bateaux"
Des CRS et des policiers étaient déployés, en marge de la manifestation, dans les rues de Pointe-à-Pitre, proche du Mémorial ACTe, où se tient le village principal de la Route du Rhum.
Les militants ont annoncé la tenue d'une nouvelle manifestation en milieu de semaine, alors que les premiers bateaux, les Ultim (multicoques géants volants de 32 m de long), pourraient arriver mardi ou mercredi. "Nous serons là à l'arrivée des bateaux", a affirmé Gaby Clavier, syndicaliste UGTG, avant de reprendre la route avec les autres manifestants, brandissant leurs drapeaux au son d'un chant indépendantiste.
La Route du Rhum est une course au large en solitaire créée en 1978 et qui se joue tous les quatre ans de Saint-Malo à Pointe-à-Pitre. Pour cette 12e édition, 138 bateaux ont pris le départ.