"L'autonomie, c'est à la fois la décentralisation pour l'Outre-mer et ça pourrait s'apparenter à un statut comme la Polynésie française qu'on a aujourd'hui", a-t-il expliqué au micro de RMC/BFM. Il a rappelé que la Polynésie "est un territoire pleinement français où nous avons nos armées (....) mais les compétences sociales, les compétences économiques sont la compétence du territoire", a poursuivi le ministre de l'Intérieur.
Dans une allocution télévisée vendredi soir, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a expliqué que "la question de l'autonomie" a été posée, "en creux", par les élus locaux eux-mêmes lors des discussions avec le gouvernement pour tenter de trouver une porte de sortie à la mobilisation, aux revendications multiples et émaillée de violences. Ce sont "les élus de Guadeloupe qui ont demandé ce débat sur l'autonomie. On ne peut pas à la fois dire le gouvernement n'écoute pas les élus et quand il les écoute dire : il écoute trop les élus".
"De Paris, c'est difficile de dire ce que veulent les Guadeloupéens", a indiqué M. Darmanin. Le ministre des Outre-mer est actuellement en Guadeloupe. Il a indiqué qu'il rencontrerait lundi matin à la sous-préfecture de Guadeloupe, à Pointe-à-Pitre, "une dizaine de personnes" issues de l'intersyndicale, "pour échanger sur les revendications sanitaires". L'obligation vaccinale devait s'appliquer le 15 novembre dans les Antilles, jour où a commencé la grève générale en Guadeloupe. Le mouvement de contestation émaillé de violences a ensuite gagné la Martinique où la contestation a débuté le 22 novembre.