Accord de Guyane: 60% des engagements de l'Etat "mis en œuvre"

La première réunion du Comité de suivi de l'accord de Guyane s'est tenu ce mardi 11 juillet au ministère des Outre-mer. La ministre des Outre-mer, Annick Girardin affirme qu'à ce stade 60% des engagements de l'Etat sont mis en œuvre.
Le comité de suivi de l'accord de Guyane s'est réuni pour la première fois depuis la signature de l'accord le 21 avril dernier. Autour de ministre des Outre-mer, qui se rendra en Guyane fin septembre, les parlementaires guyanais, le président de l'association des maires de Guyane, le président de la collectivité territoriale et des membres du collectif "Pou la Gwiyann dékolé" (Pour que la Guyane décolle), à l'origine du mouvement social.
 

L'accord du 21 avril 2017 

Le texte, publié le mardi 4 avril au Journal officiel, englobe un plan d'urgence immédiat de 1,086 milliards d'euros couvrant les secteurs clés de l'économie guyanaise: la sécurité, la justice, la santé, le social, l'éducation, l'équipement, l'aménagement et le soutien aux collectivités locales.

L'accord "acte" également la demande de mesures supplémentaires du collectif "Pou Lagwiyann dékolé" et des élus à hauteur de 2,1 milliards d'euros.

Dix-huit mesures mises en oeuvre

Ce point d'étape, ce mardi 11 juillet au ministère des Outre-mer, distinguait deux catégories de mesures, celle d'ores et déjà mis en oeuvre et celles engagées. 

Dix-huit mesures sont d'ores et déjà engagées. Elles concernent la collectivité locale, la sécurité, la santé, l'éducation et le tissu économique.

Quatre mesures ont été prises pour apporter un soutien à la collectivité territoriale de Guyane. "Elles vont lui permettre de disposer de moyens indispensables pour soutenir les entreprises et mettre et engager un programe d'investissement", indique Annick Girardin, ministre des Outre-mer. 

Dans le domaine de la sécurité, 5 mesures sont déjà mise en oeuvre. Elles concernent principalement l'arrivée de renfort et de moyens nouveaux pour lutter contre l'immigration illégale et les trafics avec notamment la mise en place de barrages mobiles sur les routes nationales 1 et 2 ou encore le classement de Saint-Laurent du Maroni en zone de sécurité prioritaire.  

Quatre mesures urgentes en faveur de la santé. "Elles ont permis à l'hôpital de Cayenne de sortir de la situation de blocage où il était depuis des mois, de se moderniser et de s'équiper. Des moyens ont également été engagés pour la prise en charge du handicap pour les populations du fleuve", indique la ministre des Outre-mer.  

Dans le domaine de l'éducation, Annick Girardin précise avoir engagé "un véritable plan quinquennal pour les collèges et les lycées". Il prévoit notamment la construction de plusieurs bâtiments scolaires grâce à un financement de 250 millions d'euros supplémentaires versés par l'Etat. 

Enfin, sur le volet économique, deux mesures ont été engagées pour soutenir les pêcheurs et les agriculteurs. 

Douze mesures engagées

Ces mesures concernent notamment le développement d'infrastructures routières essentielles (RN1 et RN 2), la construction d'un tribunal de Grande Instance et d'un établissement pénitentiaire à Saint-Laurent du Maroni, d'une cité judiciaire à Cayenne, la cession de 650 000 hectares de foncier aux collectivités et aux peuples autochtones. La ministre indique que les investissements sont programmés, qu'un un calendrier est précisé et qu'elle reviendra rendre compte de leur avancement. 

Dans son compte rendu du comité de suivi de l'accord, Annick Girardin précise ne pas s'arrêter aux trente mesures qui ont été examinées ce mardi 11 juillet. "Les 145 mesures sectorielles font partie de l'accord de Guyane [...] L'engagement de l'Etat ne sera pas remis en cause" précise-t-elle. La ministre des Outre-mer a demandé au préfet de Guyane de faire en sorte que le comité se réunisse en Guyane au mois de juillet, pour présenter la méthode tout en indiquant qu'un état des lieux exhaustif de l'avancement des mesures soit réalisé d'ici fin septembre, à l'occasion de son déplacement en Guyane.

Une plateforme web

La ministre des Outre-mer a également annoncé que serait mise en ligne avant la fin de l'année une plateforme qui permettra aux citoyens de suivre directement sur internet la mise en oeuvre des mesures. Les internautes pourront également témoigner, depuis le terrain, de leur avancement.  

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