La compagnie Montagne d'or se dit "plus que jamais ouverte à un échange constructif avec le gouvernement afin de poursuivre l'amélioration" de son projet, qu'Emmanuel Macron juge "pas compatible" avec des ambitions écologiques. Le collectif Or de question, opposé au projet, affirme rester vigilant.
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"De manière très claire aujourd'hui" le projet n'est "pas compatible avec une ambition écologique et en matière de biodiversité", a déclaré lundi le président en présentant une série de mesures pour protéger la biodiversité, en réponse à un rapport alarmant de l'ONU.
"La société est plus que jamais ouverte à un échange constructif avec le gouvernement afin de poursuivre l'amélioration de ce projet à même d'offrir au territoire guyanais les moyens de développer une industrie minière responsable", a-t-elle poursuivi. Le chef de l'Etat a précisé qu'il y aurait "une évaluation complète pour le prochain conseil de défense écologique sur ce sujet et une décision formelle et définitive sera prise, en concertation avec le territoire".
"La grande difficulté, c'est la filière minière industrielle qu'il souhaite mettre en place. La Guyane n'est pas la poubelle de la France" a ajouté Michel Dubouillé qui est également secrétaire général de Guyane Écologie, et soutient la liste du candidat Yannick Jadot candidat d'Europe Écologie Les Verts aux élections européennes "Pour l'instant le président gagne du temps parce qu'il y a les européennes. Il nous dit la même chose depuis la fin de l'année dernière".
Emmanuel Macron sur le projet "Montagne d'Or" en Guyane : l'état actuel du projet "ne le rend pas compatible avec une ambition écologique" pic.twitter.com/4Obgh2PeBJ
— La1ere.fr (@la1ere) 6 mai 2019
La compagnie minière réagit dans un communiqué
Montagne d'Or, le plus important projet de mine d'or à ciel ouvert français, à l'étude en Guyane, prévoit l'exploitation d'une mine de 2,5 km de long, à partir de 2022, au sud de Saint-Laurent-du-Maroni, en forêt tropicale, via un procédé de récupération de l'or par cyanuration en circuit fermé. "Depuis le lancement de ce projet, qui respecte les normes internationales les plus contraignantes", la Compagnie Montagne d'or "n'a de cesse, en concertation avec la population et les forces vives guyanaises, d'oeuvrer à son amélioration pour en limiter les impacts environnementaux et favoriser le développement d'une activité créatrice de richesse et d'emplois pour le territoire guyanais", a répondu mardi la société dans un communiqué."La société est plus que jamais ouverte à un échange constructif avec le gouvernement afin de poursuivre l'amélioration de ce projet à même d'offrir au territoire guyanais les moyens de développer une industrie minière responsable", a-t-elle poursuivi. Le chef de l'Etat a précisé qu'il y aurait "une évaluation complète pour le prochain conseil de défense écologique sur ce sujet et une décision formelle et définitive sera prise, en concertation avec le territoire".
"Le président gagne du temps"
Soutenu par le patronat local et une partie des élus, le projet est combattu par les organisations amérindiennes de Guyane et les associations de défense de l'environnement. "Si d'aventure Emmanuel Macron arrive à dire que la Montagne d'Or est abandonnée, on aura gagné une bataille, mais pas la guerre" a déclaré Michel Dubouillé, porte-parole du collectif Or de question qui milite contre le projet minier aurifère et l'abandon définitif de la filière minière industrielle, après avoir pris connaissance de la déclaration faite lundi soir par le président de la République."La grande difficulté, c'est la filière minière industrielle qu'il souhaite mettre en place. La Guyane n'est pas la poubelle de la France" a ajouté Michel Dubouillé qui est également secrétaire général de Guyane Écologie, et soutient la liste du candidat Yannick Jadot candidat d'Europe Écologie Les Verts aux élections européennes "Pour l'instant le président gagne du temps parce qu'il y a les européennes. Il nous dit la même chose depuis la fin de l'année dernière".