Le nombre de personnes vivant dans un territoire sous-doté en médecins généralistes est passé de 2,5 millions en 2015 à 3,8 millions en 2018. Trois territoires ultramarins arrivent en tête des régions où la part de la population vivant en zone de sous-densité médicale est la plus importante.
"La part de la population française" vivant dans une zone sous-dense (c'est-à-dire ayant accès à moins de 2,5 consultations par an et par habitant), est "faible", souligne le service statistique des ministères sociaux. "Mais elle passe, en quatre ans, de 3,8% à 5,7%", précise-t-il.
En cause ? "La diminution globale du nombre de médecins en activité sous l'effet de nombreux départs à la retraite, que les nouvelles installations ne compensent pas", en raison "de l'effet prolongé des numerus clausus" ayant limité le nombre de praticiens formés au cours des dernières décennies.
A titre de comparaison, la part de la population vivant en zone de sous-densitée médicale en Bretagne n’est que de 0,9 %. Un grand écart donc avec la Guyane.
La Normandie a quant à elle vu la part de sa population concernée passer d'1,5% à 5,3% sur la période. "Un niveau à présent proche de la moyenne nationale" et là encore lié à la baisse (-4,2%) du nombre de médecins.
En cause ? "La diminution globale du nombre de médecins en activité sous l'effet de nombreux départs à la retraite, que les nouvelles installations ne compensent pas", en raison "de l'effet prolongé des numerus clausus" ayant limité le nombre de praticiens formés au cours des dernières décennies.
La Guyane, la Martinique et la Guadeloupe en tête
"À l'échelle régionale, la Guyane, la Martinique et la Guadeloupe" sont les plus touchées par la sous-densité médicale, "suivies en métropole par l'Île-de-France et le Centre-Val-de-Loire". "La situation est particulièrement dégradée en Guyane", touchée par une "très forte croissance démographique" et où près de la moitié des habitants (44,2%, soit environ 120.000 personnes) sont concernés. La Martinique arrive en seconde position avec 18 % de la population vivant en zone de sous-densité médicale en 2019 suivie de près par la Guadeloupe et ses 17,5%.A titre de comparaison, la part de la population vivant en zone de sous-densitée médicale en Bretagne n’est que de 0,9 %. Un grand écart donc avec la Guyane.
L’Hexagone également touché
Mais c'est l'Île-de-France qui concentre le plus grand nombre de personnes vivant en zone sous-dense, soit 1,8 million, contre 318.000 en Centre-Val-de-Loire. Dans ces deux régions, "le nombre de médecins généralistes a diminué respectivement de 4,2 % et de 5,8%", en dépit d'une croissance démographique positive.La Normandie a quant à elle vu la part de sa population concernée passer d'1,5% à 5,3% sur la période. "Un niveau à présent proche de la moyenne nationale" et là encore lié à la baisse (-4,2%) du nombre de médecins.