Une mine responsable ?
Dans son communiqué adressé à la presse, Montagne d’or précise qu’elle entend répondre aux inquiétudes des Guyanais, des inquiétudes soulignées par le rapport de la Commission nationale du débat public : "La Compagnie minière Montagne d’Or s’engage à respecter les principes et normes du Code International du Cyanure élaboré sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP) et à se soumettre à une vérification de ses activités par des auditeurs indépendants. Les activités du site seront alors certifiées à la condition d’être conformes au Code International du Cyanure. Les résultats de ces audits seront rendus publics" indique le communiqué de Montagne d'or du 24 octobre.Non, répond le WWF France
Cet engagement de la compagnie Montagne d’or (CMO) pour sécuriser le transport, le stockage et la destruction du cyanure ne convainc pas le WWF France, l’un des principaux opposants au projet minier guyanais. L’ONG a rappelé sa position constante à la 1ere.fr : "L'annonce de l'adhésion officielle de Montagne d'Or au Code International du Cyanure (Cyanide Code) ne nous rassure pas. Le débat public a montré que Montagne d'Or, projet de mine d'or industrielle qui pourrait voir le jour en forêt amazonienne guyanaise était à la fois clivant socialement, inopportun économiquement et une aberration écologique. Sur le plan écologique, rappelons que le projet porté par la compagnie prévoit un déboisement total de 1513 hectares dont une déforestation de forêts primaires, à forte valeur écologique, de 575 hectares".Examen de passage
Arbitre de cette bataille autour du projet de la Montagne d'or et plus largement du test qu'il constitue pour l'industrie minière en Guyane, le ministre de la Transition écologique et solidaire a souhaité des modifications importantes à ce projet de mine aurifère dans le département d’Outre-mer : "ma conviction est déjà qu’on ne peut pas le faire tel quel. C’est clair et net" a déclaré François de Rugy qui a rencontré l’ensemble des élus guyanais la semaine dernière à Paris.
La Compagnie minière Montagne d’or doit indiquer, d’ici le 7 décembre, les suites qu’elle entend donner à son projet. Son adhésion au Code International du Cyanure apparaît comme une première réponse aux exigences exprimées par le ministre de l'Écologie. De son côté, le WWF France devrait publier, dans les prochains jours, une étude économique qui se veut une alternative au principal projet minier guyanais.