Habitat indigne Outre-mer: des sénateurs demandent le rétablissement de l'APL-accession

Vue intérieure du Sénat.
La commission des Affaires économiques du Sénat a appelé mercredi le gouvernement à rétablir "d'urgence" l'APL-accession, dispositif destiné à aider les ménages les plus modestes à devenir propriétaires, "pour lutter contre l'habitat indigne en outre-mer".
Dans le cadre de ses travaux préparatoires à l'examen d'une proposition de loi visant à améliorer la lutte contre l'habitat insalubre ou dangereux, la présidente de la commission, Sophie Primas (LR), s'est rendue du 9 au 13 mai en Guadeloupe et en Martinique, accompagnée de la rapporteure, Dominique Estrosi-Sassone (LR).
 

Lutte contre l'habitat indigne

Pour cette dernière, "l'APL-accession était un outil essentiel de la politique de lutte contre l'habitat indigne". "Sa suppression a fortement impacté les programmes de résorption de l'habitat indigne notamment en outre-mer, alors même que l'économie budgétaire pour l'État est minime, de l'ordre de 50 millions d'euros", a-t-elle affirmé dans un communiqué.
 

Revenir sur la suppression

Le gouvernement "ne doit pas tergiverser sur une éventuelle solution alternative et revenir simplement et rapidement sur sa décision en rétablissant l'APL-accession", a déclaré pour sa part Mme Primas. La suppression de l' APL-accession a été décidée lors de la loi de finances pour 2018.
 

Examen en juin   

La proposition de loi de Bruno Gilles, sénateur LR des Bouches-du-Rhône et candidat déclaré à la mairie de Marseille en 2020, sera examinée en commission le 29 mai puis en séance publique la semaine du 11 juin. Ce texte fait suite à l'effondrement de deux immeubles marseillais qui a tué huit personnes rue d'Aubagne à Marseille, en novembre 2018.