Map mande tout fòs viv peyi a mete men ak mwen, rasanble fòs nou ak volonte nou anba limyè ak sajès Granmèt la pou n chanje sa tout bon vre nan benefis tout pèp ayisyen an, nan yon dialòg san fòs kote.
— Président Jovenel Moïse (@moisejovenel) 15 février 2019
Les mesures américaines
Dans le même temps, le département d'Etat américain a annoncé le rappel de ses diplomates non essentiels et de leurs familles installés en Haïti. Il a aussi exhorté les Américains à ne pas se rendre dans ce pays. Jeudi, le Canada avait fermé son ambassade pour une durée indéterminée. Une centaine de touristes québécois restaient dans leur hôtel en bord de mer, faute de sécurité suffisante pour rejoindre l'aéroport de Port-au-Prince.Une heure après le discours du président Jovenel Moïse. les USA émettent une alerte voyage sur Haïti ce jeudi soir: « N'allez pas en Haïti », est la recommandation du Departement d'Etat. https://t.co/TRG9kdxznw
— Frantz Duval (@Frantzduval) 15 février 2019
Montréal rapatrie ses employés d'Haïti https://t.co/JrmfljfRh4 pic.twitter.com/ODQZaXL2XX
— La Presse (@LP_LaPresse) 14 février 2019
Tirs sporadiques
A l'issue du discours présidentiel, des tirs sporadiques ont résonné à travers différents quartiers de l'aire métropolitaine de Port-au-Prince, alors que des barricades enflammées étaient à nouveau dressées sur certaines rues principales, selon les témoignages de riverains recueillis par une journaliste de l'AFP.7 morts depuis le 7 février
Depuis le 7 février, au moins sept personnes ont été tuées en marge des manifestations, dont les débordements ont causé d'importants dégâts matériels, principalement dans la capitale. L'activité économique du pays a été ralentie par les nombreuses barricades dressées au travers des grands axes de circulation.Un homme a été tué et un journaliste haïtien a été blessé par balle lors d'une fusillade entre des policiers et un groupe de manifestants. Elle témoigne de la dégradation de la situation après sept jour d'émeute.
— TV5MONDE Info (@TV5MONDEINFO) 14 février 2019
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"Catastrophes et désordres"
Si l'ensemble de l'exécutif était resté muet depuis une semaine, la colère populaire se cristallise autour de la personne de Jovenel Moïse. Au pouvoir depuis deux ans, il rejette à ce stade toute démission ainsi que toute idée de céder le pouvoir à un régime de transition. "Nous avons déjà connu une série de gouvernements de transition qui ont donné un paquet de catastrophes et de désordres", a déclaré le président haïtien.Appelant ses opposants au dialogue pour trouver une issue à la crise, il a assuré qu'un "paquet de mesures a été pris par le gouvernement: j'ai demandé au Premier ministre de venir les expliquer et les appliquer rapidement pour soulager notre misère".
Le rapport de la colère
Le mécontentement populaire a été exacerbé par la publication fin janvier d'un rapport de la Cour supérieure des comptes sur la gestion calamiteuse et les possibles détournements de près de deux milliards de dollars du fonds Petrocaribe, un programme d'aide offert à Haïti par le Venezuela depuis 2008.Une quinzaine d'anciens ministres et hauts fonctionnaires ont été épinglés. De même qu'une entreprise dirigée à l'époque par Jovenel Moïse, identifiée comme bénéficiaire de fonds pour un projet de construction d'une route dont le contrat n'a pas été retrouvé par les juges ayant réalisé l'audit. L'organisation non gouvernementale Transparency International classe le pays à la 161e place sur 180 en matière de corruption.
Haïti est le pays le plus pauvre du continent américain, avec 60% de sa population vivant sous le seuil de pauvreté. Plus de la moitié de la population a moins de 25 ans, mais cette jeunesse, absente des cercles du pouvoir et du marché de l'emploi formel, est obligée de vivre d'expédients ou de tenter d'émigrer.