Handball : l'équipe de France, avec quatre Ultramarins, aux Championnats du monde

Quatre ultramarins sont du voyage en Croatie pour aider les bleus à reconquérir le titre mondial. En haut à gauche Melvyn Richardson, à droite Dika Men, en bas à gauche Mathieu Grébille et à droite Benoît Kounkound.
L’équipe de France de handball entre en lice ce mardi au mondial, en Croatie (organisé du 14 janvier au 2 février en Croatie, Danemark et Norvège) huit ans après son dernier titre. Quatre ultramarins sont du voyage dans cette quête d'un nouveau titre mondial.

Il faut remonter à l’année 2017 pour trouver trace du dernier titre mondial de l’équipe de France masculine, depuis le Danemark a remporté la compétition à trois reprises. Il y a bien eu les titres Olympique en 2021 à Tokyo et l’Euro 2024 en Allemagne entre-temps, mais le succès en Championnat du monde échappe aux Français, depuis bientôt une décennie. "Ça commence à faire long, concède le Réunionnais Melvyn Richardson. Mais les autres nations grandissent, produisent un beau handball et le niveau des compétitions est de plus en plus soutenu".

L’élimination prématurée des Bleus en quarts de finale des derniers Jeux à Paris est encore en travers de la gorge des joueurs, même s’ils s’entêtent comme le Réunionnais Dika Mem à répéter qu’ils ne "parlent plus des JO" et qu’ils sont "tournés à fond sur le mondial", "Il faut tout de même se servir de cette défaite pour avancer, mais chaque aventure est différente" complète le Martiniquais Mathieu Grébille.

Les Bleus veulent redevenir une nation qui compte

Du côté de Guillaume Gille, sélectionneur de cette équipe, ce Championnat du monde est une belle manière de remettre l’équipe de France au sommet de l’échiquier et de rappeler que ce sont eux les patrons de ce sport. "Aujourd’hui, le contexte de l’équipe de France est particulier, mais l’ambition reste la même, annonce-t-il. On veut par le jeu et notre état d’esprit repositionner la France dans le cercle des équipes qui comptent".

Pour ce faire, les Bleus sont repartis sur un nouveau cycle. Des anciens comme Nicolas Karabatic sont partis, laissant la place à une jeunesse talentueuse conduite par Dika Men. "Pour moi le leadership se fait naturellement, je sais que j’ai un rôle important dans cette équipe et je l’assume entièrement".

Un premier tour abordable, mais attention

L’histoire récente de l’équipe de France de handball a montré qu’il fallait toujours être prudent, jusqu’aux dernières minutes. Même si leur groupe en phase préliminaire [la poule C où se trouve la France est composée de l’Autriche, le Koweit et le Qatar, NDLR] de ces championnats du monde reste largement abordable, les Bleus avancent concentrés et se méfient de leurs adversaires. "Les nations progressent, l’Autriche lors des derniers championnats d’Europe a montré un très beau visage, le Koweït, on connaît un peu moins, et le Qatar ça reste une équipe expérimentée. Donc, on s’attend à des matches élevés" alerte le Réunionnais Melvyn Richardson. L’ailier Benoît Kounkoud est quant à lui plus terre à terre, "la vérité, c'est celle du terrain. On va prendre match après match sans calculer".

Pour atteindre le tour principal, les Bleus vont devoir terminer à l’une des trois premières places de leur groupe et obtenir le maximum de points possible, car seuls deux pays accèdent ensuite aux quarts de finale après ce tour principal. L'objectif ne devrait pas être insurmontable pour les tricolores, redevenus irrésistibles depuis leur crash de Paris 2024. Leur entrée en matière face au Qatar, ce mardi, sera un bon indicateur de leur état d’esprit. "Si nous, on met tout ce qu’il faut, on ira très loin, glisse l’ailier gauche Mathieu Grébille. Après est-ce que ça va suffire ? Je ne sais pas".