Handball - Mondial 2019 : les Français en lice pour un dernier carré

Melvyn Richardson en pleine action contre l'équipe de Russie, le 17 janvier 2019.
Les Bleus entament ce samedi soir le tour principal du Mondial de handball à Cologne (Allemagne) pour atteindre les demi-finales. Le défi commence à 18h00 par un match choc contre l'Espagne, qui les avait sortis de l'Euro-2018 en demi-finale.
Invaincus en cinq matchs (4 victoires, 1 nul), les Bleus arrivent à Cologne avec trois points (2 pris contre le Brésil et 1 contre l'Allemagne), à égalité avec le pays organisateur. La Croatie est en pole position avec quatre points et l'Espagne en retard avec deux. L'Islande et le Brésil (0 point) n'ont presque aucune chance de finir dans les deux premiers. La France garde son destin en main. Si elle obtient trois victoires, ce samedi (18h00) contre l'Espagne, dimanche (20h30) contre l'Islande et mercredi (18h00) contre la Croatie, elle sera bien sûr en demi-finale vendredi prochain à Hambourg. Elle pourrait aussi y arriver en perdant un des trois matchs, en fonction des résultats des autres.
 

Le facteur Nikola Karabatic

Les Bleus comptent beaucoup sur le retour de Nikola Karabatic. La star est entrée en piste (26 minutes) dans le match sans enjeu contre la Russie (23-22), mercredi, "pour pouvoir avoir déjà un rythme intéressant" à Cologne, a expliqué le sélectionneur Didier Dinart. Le joueur du PSG, utilisé comme arrière gauche, a fait un match encourageant, solide en défense et volontaire en attaque, même s'il a échoué au tir (0/3). Il a joué "sans appréhension" trois mois après son opération au pied gauche. "Il manque un peu de rythme, mais c'est normal. Le plus important, c'était le côté physique, la santé, que le pied ait tenu. Pour le reste, je ne me fais pas de soucis, je sais que tout va revenir très vite", a dit son frère Luka.
   

Le facteur Melvyn Richardson

Autre joueur attendu sur le terrain, le jeune Melvyn Richardson. Le gaucher surdoué de Montpellier a été intégré au groupe jeudi à la place de Nicolas Claire pour disputer son premier Mondial à 21 ans. Plein de jus, le Réunionnais a "tout de suite lâché les chevaux" : 4 buts (dont un penalty) en une seule période contre la Russie. "Il est tout simplement à la hauteur de ce qu'on peut attendre de lui. Quand il est venu en tant que 17e, ce n'était pas un remplaçant de convenance, mais une vraie stratégie", a déclaré le sélectionneur Didier Dinart.
           

Le facteur stress

Les Français surmonteront-ils ce soir l'échec de 2018 contre l'Espagne ? Les Bleus commencent le tour principal par des retrouvailles avec ce pays, l'équipe qui les avait sortis de l'Euro-2018 en demi-finale avant de filer vers le titre. Il ne faudra pas perdre, sous peine de se retrouver le dos au mur. L'Espagne, elle, y est déjà après sa défaite dans le dernier match de poule contre la Croatie (23-19). "On était favori et on avait fait une compétition exemplaire. Mais on a eu un excès de confiance. Le plus grand piège, c'est de ne pas voir venir le danger, aujourd'hui on est averti", a dit le sélectionneur espagnol. "Quand un joueur est vexé une fois, il n'accepte pas de se faire marcher dessus en permanence." A bon entendeur…