"Que les choses soient claires : je veux un électrochoc à tous les niveaux", a déclaré le ministre de l'Éducation nationale devant les recteurs d'académie, réunis en urgence par visioconférence, ce lundi 18 septembre 2023.
Une réunion programmée après un cas de harcèlement scolaire ayant entraîné le suicide d'un adolescent d'origine Guadeloupéenne, la semaine dernière dans les Yvelines.
Le ministre souhaite remettre de l'humain dans l'administration, après le courrier du "rectorat de Versailles" enjoignant aux parents "d'adopter désormais une attitude constructive et respectueuse envers les membres de la communauté éducative".
Je lance donc un audit dans l’ensemble des académies sur le traitement et la gestion des cas de harcèlement qui ont été signalés à vos services l’année dernière. L’objectif, c’est d'en tirer des conséquences pour l'avenir en changeant radicalement la façon de faire quand ça ne va pas, et évidemment d’apporter une réponse si c’est encore possible à ces situations.
Gabriel Attal, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a défini trois étapes dans les nouvelles directives données aux recteurs.
À partir de demain (mardi 19 septembre 2023), l’inspection générale commencera ses travaux pour obtenir des réponses précises sur le nombre de cas signalés à la DSDEN et au rectorat ? Sur le délai de traitement pour chacun de ces cas ? Sur les processus et les circuits opérationnels pour tout signalement de harcèlement et comment se fait la communication avec les familles quand un cas est signalé ?
L’audit sera réalisé au niveau de l’académie par les correspondants territoriaux de l’inspection générale. Il concernera l’ensemble des cas qui ont été remontés depuis la dernière rentrée jusqu’à cette rentrée, soit de septembre 2022, jusqu’à septembre 2023. Je souhaite que les premiers résultats de cet audit puissent m’être communiqués dans 4 semaines.
Le ministre souhaite bâtir un plan d'action par académie
Je ne veux pas que cet audit se limite aux constats. Il faut ensuite changer ce qui ne fonctionne pas. Chaque académie devra avoir revu sa stratégie de réponse aux cas de harcèlement. La troisième étape sera celle de l’évaluation. À compter de cette année, la gestion du harcèlement sera prise en compte dans le dialogue de gestion entre vos académies et le ministère, on suivra la façon dont les choses progressent.
Gabriel Attal ministre de l'enseignement supérieur et de la Recherche
L'objectif annoncé au cours de cette réunion par visioconférence, c’est d’avoir un suivi précis et une évaluation de la gestion des cas de harcèlement dans les académies, mais c’est surtout de regarder l’avenir et la manière.