Le prix du nickel a subi la forte hausse du dollar cette semaine, mais sans sombrer comme le cuivre qui est à son plus bas niveau en plus de trois semaines.
En signalant aux marchés un resserrement marqué de sa politique monétaire à venir, la banque centrale américaine (Fed) a éloigné les investisseurs des matières premières.
Le nickel accuse un recul de 7 % sur la semaine tout en conservant une progression de 26 % sur un an. Le négociant Marex Spectron estime que la conversion du minerai de latérite de nickel, de l’inox vers les batteries électriques et les nouvelles fonderies indonésiennes pourraient ajouter près de 400.000 tonnes de matériau de qualité batterie d’ici 2025. Mais pour le moment, "les stocks disponibles restent incroyablement légers et tendus", précise l’analyste Alastair Munro.
Et d'autant plus que la production des trois usines de Nouvelle-Calédonie a été insuffisante en 2021. Malgré une reprise en fin d'année et qui devrait se poursuivre en 2022, la production des trois unités industrielles du Territoire aurait été inférieure à 80.000 tonnes de nickel l'an dernier, indique une source au sein de cette industrie.
De son côté, le cuivre, particulièrement lié à la croissance mondiale puisqu'il est utilisé dans les câbles électriques, de l'immobilier à l'électronique, a reculé avec la perspective d'investissements plus coûteux pour l'industrie.
Les analystes de UBS restent optimistes sur les perspectives des métaux de base, même s'ils revoient légèrement à la baisse leurs prévisions de prix, "car les limitations de l'offre en Chine se sont apaisées", écrivent-ils.
Par ailleurs, les volumes et les échanges étaient limités par les festivités du Nouvel An lunaire en Chine, où le marché des métaux est particulièrement actif.
LME Nickel le 18/01/2021 : 22.030 dollars - 0,30 %. Semaine - 7,06 %