Annie tape un nom sur cet ordinateur : Jean-Claude Page. En un clic, elle retrouve son aïeul condamné au bagne.
"On trouve l'origine : il est né en Italie. Il a été condamné aux travaux forcés. On a son numéro de matricule, le lieu de sa condamnation, l'année de son arrivée en Nouvelle-Calédonie et le nom du navire. C'est extrêmement émouvant." dit Annie Noël, descendante de bagnard.
Karine cherche des informations sur son ancêtre algérien déporté vers la Nouvelle-Calédonie.
"Grâce à lui, je suis là. C'est grâce à ce Monsieur, qui est arrivé tout seul sur le territoire. Grâce à lui, toute une famille s'est créée et on est là." déclare Karine Cardeilhac.
Le musée du bagne de Nouville présente son nouveau logiciel : Orgon. Une base de données regroupant plus de 30 000 noms : des bagnards, des surveillants. Il est aussi répertorié le nom des convois et les concessions obtenues. C'est le résultat de 40 ans de recherches de plusieurs historiens du territoire.
"C'est un parcours fourni aux Calédoniens mais c'est aussi un travail qui va profiter à tous les chercheurs. Un travail sur la colonisation pénale dans le monde entier pour des chercheurs américains, australiens, britanniques et même français." précise Louis-José Barbançon, historien.
Il a fallu 3 ans pour vérifier et saisir ses milliers de données. Ce n'est pourtant qu'un début, la plateforme est prévue pour s'enrichir de nouvelles connaissances.
"Il y aurait par exemple toutes les informations d'état civil à mettre dans cette base, parce qu'un condamné lorsqu'il est libéré va se marier, va avoir des enfants et on pourrait continuer d'enrichir la base comme cela." remarque Emmanuel Chanson, développeur informaticien.
Aujourd’hui ces descendants de bagnards ont accès aux ordinateurs mis à disposition par le musée. Prochainement la plateforme sera accessible sur Internet pour permettre aux Calédoniens de retrouver leurs racines.
Un reportage David Sigal et Nicolas Fasquel de NC la 1ère.
L'hebdo Outre-mer du 10 mai 2024
L'édition hebdomadaire, consacrée à l'actualité et la découverte des territoires français d'Outre-mer, est présentée ce vendredi par Nora Nonet.
Retrouvez l'intégralité de cette édition de l'hebdo des Outre-mer, également diffusé sur France 24.
Au sommaire de l'hebdo Outre-mer du 10 mai 2024
Épidémie de cholera : mobilisation à Mayotte
Suite au décès d'un enfant de 3 ans et plus de 60 cas de choléra confirmés. Les Mahorais s'inquiètent de la propagation de la Maladie. Arrivé jeudi, le ministre de la Santé Frédéric Valletoux a rencontré sur place les soignants mobilisés.
Le point sur la situation avec Mourad Bouretima et nos équipes de Mayotte la 1ère
5 incendies en un mois à Pointe-à-Pitre : une fréquence qui intrigue
En Guadeloupe, à Pointe-à-Pitre, le feu a encore ravagé 6 habitations. 5 pompiers ont été blessés. C'est le 5e incendie dans le centre-ville depuis le début de l'année. Une des causes serait le nombre important de maisons abandonnées. Ce sinistre soulève beaucoup de questions.
Une enquête d'Eric Stimfling de Guadeloupe la 1ère.
Esclavage et traite négrière : Gabriel Attal annonce des mesures mémorielles
Gabriel Attal a présidé les cérémonies du 10 mai, Journée Nationale des mémoires de la Traite, de l'Esclavage et de leurs abolitions. Cette année pour la 1ère fois en province à La Rochelle, ancien port négrier. Le Premier ministre a rappelé la création prochaine d'un mémorial et annoncé d'autres initiatives.
Résistances à l'esclavage : la fuite à travers le marronnage
Gabriel Attal a également évoqué le thème général des résistances en particulier le marronnage. Cette façon d'échapper à l'esclavage a été largement pratiquée dans plusieurs colonies françaises.
Un reportage de Ludmila Zie.
Ponte des tortues : un site guyanais menacé par l'érosion
Le spectacle attire de nombreux curieux sur le littoral guyanais. De mai à juin, la plage d'Awala-Yalimapo se transforme en lieu de ponte des tortues luth et vertes. Un site cependant menacé par l'érosion.
Le reportage de Terence Moy de Guyane la 1ère.
La flamme olympique est arrivée jeudi 9 mai 2024 à Marseille à bord du Bélem. Parmi les milliers de bateaux qui l'ont escorté se trouvaient des embarcations ultramarines : pirogues polynésiennes et yole martiniquaise.