Hommage aux victimes du terrorisme : Macron salue la dignité et l'exigence des procès d'attentats

Lors de la cérémonie d'hommage aux victimes du terrorisme ce 11 mars 2023, Emmanuel Macron a échangé avec des associations de victimes comme Life for Paris, née à la suite des attentats du 13-Novembre.
Le président Emmanuel Macron a salué la "dignité" et l'exigence de "vérité" et "humanité" qui ont marqué les procès des attentats de la décennie passée en France, notamment ceux de Nice et du 13 novembre 2015, ce samedi 11 mars lors de la journée d'hommage aux victimes du terrorisme. Des attentats qui ont fait des victimes ultramarines.

14 juillet 2016, l'attentat sur la promenade des Anglais à Nice : Ludovic et Ludivine, frère et soeur d’origine guadeloupéenne et cap-verdienne âgés respectivement de 15 et 25 ans, sont venus assister au feu d’artifice avec leurs parents et leurs cousins. Si le décès de Ludivine est rapidement constaté, le corps de Ludovic n’est identifié qu’après plusieurs jours de recherches. 

13 novembre 2015 : au Stade de France, aux terrasses de bars et au Bataclan, des kamikazes font 130 morts, parmi lesquelles le Guadeloupéen Jean-Jacques Kirchheim, tué lors de l'attaque de la salle de spectacle. 

8 janvier 2015 : Clarissa Jean-Philippe est abattue d'une balle dans le dos par le terroriste Amedy Coulibaly. La Martiniquaise de 26 ans travaillait comme policière municipale à la ville de Montrouge (Hauts-de-Seine).

Dimension européenne

Ce sont toutes ces personnes à qui l'État rend hommage chaque 11 mars. Cette année, lors de la cérémonie aux Invalides, le président Emmanuel Macron a déclaré : "Face à la fureur des assassins, nous avons mis au cœur de notre réponse ce que ces idéologues de haine exècrent : l'État de droit, la garantie des libertés, l'apaisement par la force de nos lois."

Cette journée d'hommage aux victimes du terrorisme a une dimension européenne puisqu'elle se tient à la date anniversaire de l'attentat du 11 mars 2004 à Madrid (191 morts).

"Un jalon exceptionnel"

Le chef de l'État a également cité plusieurs procès qui se sont tenus l'année passée, comme ceux en appel de deux complices de l'attentat contre Charlie Hebdo, ou de ceux de l'assassinat du policier Xavier Jugelé.

"Malgré tous les obstacles, les contraintes, ces procès se sont tenus dans la dignité, avec la plus haute exigence d'humanité et de vérité. Ils ont permis l'éclosion de paroles nécessaires", a dit Emmanuel Macron devant des proches de victimes d'attentats, des ministres, des parlementaires et l'un de ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy.

"Le procès du 13 novembre a été par son ampleur, la magnitude de ce qui s'est dit, un moment important pour vous, pour toute la nation", a-t-il ajouté. "Il restera comme un jalon exceptionnel".

23 procès à venir

Emmanuel Macron a indiqué que 23 procès liés à des attentats étaient prévus dans les prochains mois et fait le vœu qu'ils soient "à la hauteur de l'épaisseur des drames".

Le chef de l'État a également rappelé qu'un musée-mémorial du terrorisme ouvrirait ses portes au premier semestre 2027 à Suresnes, près de Paris.