Tout au long de sa vie, Maryse Condé a partagé plus que des mots : elle aura livré - dans ses romans et son théâtre, dans ses interventions - ses idées, ses convictions, ses sensations, ses colères, ses joies, sa nécessité d’écrire et même sa vie toute entière, notamment dans l’un de ses livres les plus sincères et bouleversants La vie sans fards.
Régulièrement, la grande écrivaine ("100% guadeloupéenne", revendiquait-elle) a répondu à l’invitation de Dominique Roederer qui dirigeait et animait sur RFO puis sur le réseau de la 1ere, l’émission Paris-sur-Mer. Ce sont de larges extraits de ces entretiens que vous propose le podcast L’Oreille est hardie :
La voie Maryse Condé
Une occasion émouvante d’entendre et réentendre Maryse Condé dans cet exercice tout particulier des questions-réponses et de réaliser combien sa pensée avait pu évoluer sur certains points : ses choix politiques et son cheminement un temps pour l’indépendance de la Guadeloupe ; son regard porté sur sa terre natale, ses pays d’adoption et de "transit" (le continent africain, les Etats-Unis, la France hexagonale…) ; sa conception de la littérature et le besoin vital pour elle d’écrire, l’amour et ce qu’il vous pousse à dire ou faire, sur sa vie et toute la sincérité qu’elle mettait dans ses choix.
Au gré de ses œuvres, de Ségou à La vie sans fards, de Désirada à Savannah blues, de La migration des cœurs à Moi,Tituba sorcière... noire de Salem, de ses romans à son théâtre, de l'icône à la femme, Maryse Condé parle, se confie, botte en touche, se livre avec ses mots emplis parfois de confiance en soi, parfois de doutes mais toujours de lucidité.
Hommage à Maryse Condé. Lisons et relisons ses livres et écoutons-la :