Composée de deux îles principales et d'une trentaine d'îlots, à 8.000 kilomètres de la métropole, Mayotte connaît une immigration importante depuis une vingtaine d'années. En 2021, tous les indicateurs du bilan préfectoral de lutte contre l'immigration clandestine ont été à la hausse à Mayotte, dans la partie orientale de l'archipel des Comores : les interpellations à terre ont grimpé de 47% (23.124 en 2021 contre 11.849 en 2020) et les arrestations en mer de 59% (6.355 en 2021 contre 3.989 en 2020), selon le bilan préfectoral.
Des résultats qui s'expliquent d'abord par une période de confinement moins longue en 2021 (un mois) qu'en 2020 (six mois, pendant lesquels les reconduites avaient été stoppées ou ralenties), mais aussi par un renfort en effectif des forces de l'ordre et par l'appui d'une surveillance aérienne du domaine maritime entre Mayotte et l'Union des Comores.
Selon le bilan 2021 de la préfecture, 459 "kwassas" (embarcations légères à moteur) ont été interceptés et détruites et 324 passeurs présumés ont comparu devant le tribunal judiciaire de Mamoudzou.
Au dernier recensement de l'INSEE en 2017, 48% de la population de Mayotte était de nationalité étrangère dont la majorité en situation irrégulière et provenait de l'Union des Comores.
Immigration clandestine à Mayotte: plus de 23.000 reconduites à la frontière en 2021
Quelque 23.724 étrangers en situation irrégulière ont été reconduits à la frontière l'an dernier à Mayotte, soit 78% de plus qu'en 2020, a indiqué vendredi la préfecture de Mayotte.
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