Innocenté après des soupçons de radicalisation, un élève antillais réintègre l'école de police

L'élève gardien de la paix, d'origine guadeloupéenne, vient de reprendre sa formation dans une école de police de l'hexagone. Il a été blanchi de tout lien avec le terrorisme. En mai dernier, il avait partagé une vidéo de propagande de Daesh avec ses camarades.
Mi-mai 2017, un élève policier antillais de l'école de police de Nîmes partage via son téléphone portable une vidéo de propagande de l'organisation terroriste. Choqués par ce comportement, certains alertent alors la direction de l’école.

Interpellé et placé en garde à vue

L'affaire s'emballe dans le contexte d'état d'urgence. L'élève d'une trentaine d'années est interpellé et placé en garde à vue. L'enquête démontre rapidement que cet ancien adjoint de sécurité en Guadeloupe n'est pas radicalisé et qu'il a reçu cette vidéo d'autres collègues.

"C'est de la bêtise, c'est un idiot. Toutes les vérifications ont été faites, il n'a aucun lien avec le groupe terroriste. Il n'est pas musulman, il n'est pas radicalisé" avait alors réagi Gil Andreau, le directeur de l'école de police de Nîmes au micro de France Bleu.

Une vidéo relayée "à titre préventif"

"Il avait reçu cette vidéo d'autres collègues, avant de la relayer à titre préventif", explique Jimmy terrine, le président de GPX Outremer, le syndicat des gardiens de la paix originaires d'Outremer.

Suspendu pour deux mois par une commission de discipline, l'élève vient de reprendre sa formation à l'école de police de Nîmes où il avait été interpellé devant ses camarades. Il sera transféré dans une autre école de l'hexagone, afin d'étudier dans un contexte plus serein.

"Il poursuivra donc sa scolarité et sera, j'en suis certain après cette mésaventure, un fonctionnaire très avisé", conclut Jimmy Terrine.