Sans investissement massif dans le secteur agricole, Madagascar connaîtra l'émeute de la faim
A 37 ans, Haja Razafimandimby a passé plus de 16 ans en France. Arrivé à 20 ans, il est aujourd'hui titulaire d'une licence Administration Economique et Sociale, d'un Master Economie des Ressources Marines et de l'Environnement Littoral et d'un Doctorat en Economie des Ressources.
Un sérieux bagage qu'il veut mettre au profit de son pays pour lui permettre de sortir de l'insécurité alimentaire.
Mon projet est le fruit d'une conviction. Sans investissement massif dans le secteur agricole, Madagascar connaîtra dans un avenir proche l'émeute de la faim qui à déjà frappé certains pays en voie de développement ces dernières années.
La future génération doit avoir le choix de ce qu'elle veut manger
Haja Razafimandimby veut mettre en place dès le mois de mai prochain un projet d'aménagement et de mise en exploitation de 150 hectares de terres fertiles pour la production de riz, de céréales et de légumes biologiques. "Comme beaucoup de Malgaches, j'ai moi-même mangé du riz blanc matin, midi et soir pendant mes vingt premières années passées à Madagascar. Je voudrais maintenant que cela change et que la future génération puisse avoir le choix de ce qu'elle veut manger." Ces 150 hectares, Haja Razafimandimby en est le propriétaire. "Avec mon association "Envie de réussir", nous avons construit un barrage hydroagricole dans la commune d'Ikalamavony qui permet d'irriguer 1500 hectares. Les habitants étaient tellement heureux qu'ils m'ont donné 1/10e de la surface irriguée soit 150 hectares", affirme t-il.
Un appel aux dons sur un site de financement participatif pour réunir 90 000 euros
Le coût global du projet s'élève à 90 000 euros pour l'aménagement et l'exploitation des 150 hectares, mais il démarrera dès l'atteinte de 10 000 euros de financement. Pour réunir cette somme importante, Haja Razafimandimby lancera un appel aux dons dès le 23 janvier sur le site de financement participatif ulule.com.
"Je souhaite débuter le projet dès le mois de mai avec l'aménagement de 30 hectares dans un premier temps. Puis, nous lancerons la production de riz, céréales et légumineuses. Des arbres fuitiers et non fruitiers seront plantés au bord de chaque parcelle à raison de 50 arbres par hectares. Le but est non seulement de restaurer l'équilibre écologique du milieu, de diversifier le revenu, mais aussi d'enrichir l'offre locale en fruits".Cette collecte publique se poursuivra jusqu'au 13 mars prochain. Chacun pourra apporter sa contribution à la hauteur de ses moyens et ainsi contribuer à la réalisation de ce projet.
Haja Razafimandimby compte également sur le soutien de l'Etat français, il écrira dans les prochains jours au président de la République, mais également sur celui de grandes entreprises françaises à laquelle il proposera de s'associer financièrement.
Haja Razafimandimby explique ses motivations et son projet, regardez :