"Je vous promets plein de surprises", assurait Mandy François-Elie après sa cinquième place en finale du 200 m, vendredi. La Martiniquaise, qui s'est surtout fait un nom dans le para athlétisme sur les épreuves de sprint (100 m, 200 m, 400 m), s'est lancée un nouveau défi pour ses quatrièmes Jeux Paralympiques. En plus des courses dont elle a l'habitude, et où elle performe beaucoup moins depuis quelques années, elle s'est également entraînée pour le saut en longueur T37 (qui concerne les athlètes atteintes de handicap moteur cérébral).
Dimanche 1ᵉʳ septembre, la Française participait donc pour la première fois à cette épreuve au Stade de France, où se déroulent les épreuves de para athlétisme des Jeux de Paris 2024. Si battre la championne en titre Wen Xiaoyan paraissait impossible – la Chinoise, déjà sacrée sur le 200 m vendredi, a récupéré son titre en sautant à 5,44 mètres, le nouveau record paralympique –, les deux autres marches du podium étaient plus disputées. Et donc accessibles pour la Lamentinoise.
Très concentrée, Mandy François-Elie a réalisé ses six tentatives avec vigueur. Mais, avec ses 4,31 mètres atteints au dernier essai, elle n'a pas su battre son record personnel de 4,64 mètres. Ses concurrentes, elles, se sont montrées en forme. L'Américaine Jaleen Roberts et l'autre Française en lice dans la compétition, Manon Genest, ont respectivement atteint 4,77 m et 4,59 m, arrachant les médailles d'argent et de bronze. La Martiniquaise, elle, finit cinquième.
Pas de quoi décourager la multi-médaillée, qui, à 35 ans, n'a toujours pas dit son dernier mot dans les compétitions internationales. Si elle ne parvient plus à s'imposer sur les sprints, elle peut toujours espérer évoluer dans le saut en longueur. De quoi, peut-être, la motiver à continuer de se préparer jusqu'aux Jeux de Los Angeles, en 2028.